PARIS – Le président français Emmanuel Macron a tapé le ministre des Forces armées Sébastien Lecornu comme prochain Premier ministre du pays.
Macron a nommé mardi le prochain chef du gouvernement de la France, Macron après avoir accepté la démission de François Bayrou, dont le gouvernement a été rejeté en vigueur lors d’un vote de confiance lundi sur les plans de réduction du budget de l’année prochaine de 43,8 milliards d’euros.
Le bureau de Macron a déclaré dans un communiqué que le président avait chargé Lecornu de «consulter les forces politiques représentées au Parlement» pour adopter un budget et aller de l’avant avec les activités de gestion du pays.
« Le président de la République est convaincu que, sur cette base, un accord entre les forces politiques est possible tout en respectant les condamnations de chaque parti », indique le communiqué.
Lecornu était le prétendu avantage pour succéder à Bayrou, et le bureau de Macron a même planifié son option de rendez-vous lundi soir, selon deux responsables ayant une connaissance directe de l’affaire.
Le ministre des Forces armées aurait frappé les téléphones au cours du week-end pour stimuler son soutien à son poste de premier ministre potentiel et a déjà commencé à tendre la main aux candidats ministériels potentiels, selon deux personnes ayant une connaissance directe des appels qui ont obtenu l’anonymat pour discuter des négociations en arrière-salle.
Une partie de l’attrait de Lecornu est sa supposée capacité à traverser l’allée politique à un moment d’immense paralysie politique. Un individu proche de Lecornu avait déclaré à L’Observatoire de l’Europe que le joueur privé de 39 ans se vante de jouer une relation privilégiée avec le rassemblement national d’extrême droite de Marine Le Pen, tout en insistant en même temps qu’il pourrait diriger un gouvernement de coalition à la droite et à la gauche.
Le Pen, cependant, n’a pas tardé à claquer la nomination et a réitéré ses appels à de nouvelles élections parlementaires.
« Le président a tiré le dernier coup de macronisme, enfermé dans son bunker avec son petit groupe de loyalistes », a-t-elle écrit dans un article sur X.
À l’extrémité opposée du spectre politique, le leader de la France à gauche, Jean-Luc Mélenchon, a qualifié la nomination de «triste comédie de mépris pour le Parlement» et a appelé Macron à démissionner.
La clé de l’avenir politique de Lecornu pourrait résider avec les socialistes, que Macron avait poussé Bayrou à trouver un moyen de travailler avant que son gouvernement ne s’effondre.
Mais trouver un terrain d’entente entre le parti du centre-gauche et le conservateur Les Républicains, un partenaire de coalition minoritaire au gouvernement de Bayrou, semble très improbable. Les deux parties sont fondamentalement en désaccord sur la façon de faire de l’élaboration d’un budget pour l’année prochaine, ce qui s’attaque aux marchés financiers sans entraver la croissance économique ni frapper la classe moyenne trop durement.
Jusqu’à présent, les socialistes ne semblent pas disposés à jouer au ballon. Le porte-parole du parti Arthur Delaporte a appelé la nomination de Lecornu «une véritable provocation, inadmissible».
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