Palestinians fleeing from the southern Gaza city of Rafah during an Israeli ground and air offensive in the city on Tuesday, May 28, 2024.

Jean Delaunay

L’offensive israélienne à Rafah n’a pas franchi la ligne rouge, selon les États-Unis

Tous les derniers développements de la guerre Israël-Hamas.

Les bombardements et les frappes aériennes israéliennes ont tué au moins 37 personnes, la plupart réfugiées dans des tentes, à l’extérieur de la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, dans la nuit de mardi. Les attaques ont visé la même zone où des frappes avaient déclenché un incendie meurtrier quelques jours plus tôt dans un camp de Palestiniens déplacés, selon des témoins, des secouristes et des responsables de l’hôpital.

L’incendie du camp de tentes a suscité une indignation internationale généralisée, notamment de la part de certains des alliés les plus proches d’Israël.

L’armée israélienne a suggéré que l’incendie de dimanche dans le camp de tentes pourrait avoir été provoqué par des explosions secondaires, probablement provoquées par des armes de militants palestiniens. Les résultats de l’enquête initiale menée par Israël sur l’incendie ont été publiés mardi. Le porte-parole militaire Daniel Hagari a déclaré que la cause de l’incendie faisait toujours l’objet d’une enquête, mais que les munitions israéliennes utilisées étaient trop petites pour en être la source.

L’assaut israélien contre Rafah, lancé le 6 mai, a poussé plus d’un million de personnes à fuir la ville, a déclaré mardi l’agence des Nations Unies aidant les réfugiés palestiniens. La plupart ont déjà été déplacés à plusieurs reprises au cours de la guerre de près de huit mois entre Israël et le Hamas. Les familles sont désormais dispersées dans des camps de tentes de fortune et dans d’autres zones ravagées par la guerre.

Les frappes de ces derniers jours ont touché des zones à l’ouest de Rafah, où l’armée n’avait pas ordonné aux civils d’évacuer. Les troupes terrestres et les chars israéliens opèrent dans l’est de Rafah, dans les quartiers centraux de la ville et le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte.

Les États-Unis affirment que l’offensive israélienne sur Rafah ne franchit pas les « lignes rouges »

Les États-Unis et d’autres alliés d’Israël ont mis en garde contre une offensive à grande échelle dans la ville. Pourtant, mardi, le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Miller, n’a donné aucune indication selon laquelle l’administration considère qu’Israël franchit l’une des lignes rouges pour Rafah, affirmant que l’offensive est toujours d’une échelle « bien différente » des attaques contre d’autres centres de population à Gaza.

Le porte-parole de la sécurité nationale, John Kirby, a déclaré aux journalistes qu’Israël n’avait pas violé la « ligne rouge » du président Joe Biden en refusant de futurs transferts d’armes offensives parce qu’il n’avait pas lancé une invasion terrestre à grande échelle dans la ville du sud de Gaza.

« Tout ce que nous pouvons voir nous indique qu’ils ne se lancent pas dans une opération terrestre majeure dans les centres de population du centre de Rafah », a déclaré Kirby.

La France pourrait reconnaître l’État palestinien au « moment opportun »

Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé que la reconnaissance d’un État palestinien n’est pas un « tabou » pour la France. Cependant, il a déclaré que la décision devait être prise « à un moment utile » et ne devrait pas être une réaction « émotionnelle » à ce qui s’est passé à Rafah.

Macron s’est dit lundi « indigné par les frappes israéliennes qui ont tué de nombreuses personnes déplacées à Rafah ».

« Ces opérations doivent cesser. Il n’existe aucune zone sûre à Rafah pour les civils palestiniens. J’appelle au plein respect du droit international et à un cessez-le-feu immédiat », a-t-il ajouté.

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