BRUXELLES — Les dirigeants des pays de l’UE diront aux institutions du bloc d’accélérer la prochaine phase de leur programme de déréglementation lors d’une réunion plus tard ce mois-ci, selon un document divulgué obtenu par L’Observatoire de l’Europe.
Confrontée à une croissance économique atone et à une dette croissante dans de nombreux pays, l’UE traverse une période de simplification législative rapide dans le but de permettre aux entreprises de gagner plus facilement de l’argent et de créer des emplois.
Le projet de conclusions du Conseil européen, élaboré par les envoyés avant le sommet du 23 octobre et qui a fait l’objet d’une fuite, souligne « la nécessité de faire progresser de toute urgence un programme ambitieux et horizontal de simplification et d’amélioration de la réglementation à tous les niveaux ».
La déclaration conjointe proposée appelle la Commission européenne – la branche exécutive du bloc – et le Parlement à accélérer les travaux sur la réduction des mesures réglementaires « en priorité », en insistant sur l’adoption des paquets « omnibus » proposés par les responsables cette année.
Dans le même temps, il appelle la Commission « à présenter rapidement d’autres paquets de simplification ambitieux, notamment dans les domaines de l’automobile, de la mobilité militaire, du numérique, de l’environnement et de la sécurité alimentaire, ainsi qu’une révision du règlement REACH (produit chimique phare de l’UE). »
En plus des nouveaux domaines cibles clés, les responsables seront invités à « identifier des potentiels supplémentaires pour renforcer la simplification et la compétitivité, notamment dans le contexte du rapport évaluant la situation globale du système bancaire dans le marché unique envisagé pour 2026 ».
D’autres mesures notables du projet de texte – qui fera l’objet de négociations lors de la réunion des présidents et des premiers ministres à Bruxelles – sont les appels à garantir que la transition verte n’entrave pas l’industrie ; le développement de capacités militaires communes de l’UE ; de nouvelles lois régissant la migration ; et un soutien financier à l’Ukraine.
Une lettre d’invitation du président du Conseil européen, António Costa, envoyée aux dirigeants plus tôt lundi, et vue par L’Observatoire de l’Europe, expose les objectifs du sommet. Tout en saluant les « progrès » dans la simplification du paysage réglementaire pour les entreprises, il a averti que « nous devons passer à la vitesse supérieure en réduisant les charges bureaucratiques et en évitant de nouvelles ».



