Il se fait expulser de chez lui et puis reçoit une facture de 100 000 € pour l’eau

Bastien

Il se fait expulser de chez lui… puis reçoit une facture de 100 000 € pour l’eau

L’histoire paraît absurde, presque irréelle. Un octogénaire expulsé de chez lui retrouve son bien après des années de procédures… et découvre qu’il doit régler une facture d’eau avoisinant les 100 000 euros. Un choc, mais surtout un symbole des dérives que peuvent engendrer les occupations illégales en toute impunité.

Un immeuble occupé, un propriétaire dépossédé

Selim, ancien commerçant de Saint-Ouen, pensait vivre une retraite paisible dans l’immeuble qu’il avait mis toute une vie à acquérir. Mais sa propriété a été occupée illégalement pendant plusieurs années. Des squatteurs ont investi les lieux, transformant ce patrimoine familial en un espace insalubre et chaotique.

Les descriptions sont sans équivoque : matelas éventrés, ordures entassées, dégradations multiples. Pour les voisins, le lieu était devenu synonyme de nuisance. Mais au-delà de l’aspect visuel, c’est un détail technique qui a scellé le sort de Selim : l’eau.

Une consommation incontrôlée et des conséquences dramatiques

Il se fait expulser de chez lui

Selon Maître Xavier Bouillot, avocat du propriétaire, les squatteurs auraient laissé les robinets ouverts en continu, nuit et jour. Résultat : l’immeuble s’est transformé en réservoir à ciel ouvert, avec inondations, détérioration des sols, et présence de nuisibles. Même les agents de Veolia ont refusé d’entrer dans le bâtiment à cause des conditions sanitaires déplorables.

Cette négligence volontaire a engendré une consommation d’eau délirante, dont Selim, en tant que propriétaire légal, reste responsable aux yeux du distributeur. Malgré l’occupation illégale, la facture lui est revenue : près de 100 000 euros.

Une dette non couverte par les assurances

La situation prend une tournure encore plus kafkaïenne lorsque Selim découvre que les assurances, comme Axa, ne couvrent pas ce type de sinistre, précisément parce qu’il résulte d’une occupation illégale. En d’autres termes, aucun recours classique ne lui permet d’échapper à la facture.

Le choc est d’autant plus cruel que l’immeuble représentait l’investissement d’une vie. C’était son patrimoine, sa sécurité, sa retraite. Aujourd’hui, il est confronté à une dette colossale et à des procédures juridiques complexes pour tenter de faire valoir ses droits.

Un avertissement pour tous les propriétaires

Ce type de situation, bien que marginal en apparence, met en lumière les failles du droit immobilier en cas de squat. En France, les procédures d’expulsion peuvent être longues, même lorsque l’occupation est manifestement illégale. Pendant ce temps, les dégâts matériels – et financiers – peuvent atteindre des niveaux déraisonnables.

La Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) insiste sur la nécessité pour les propriétaires de mettre en place des dispositifs de surveillance, et de réagir immédiatement au moindre signe d’intrusion. Car chaque jour qui passe peut aggraver les conséquences financières.

L’histoire de Selim n’est pas un simple fait divers. C’est une alerte. Elle rappelle que protéger son bien immobilier, ce n’est pas seulement investir dans des murs. C’est aussi anticiper l’imprévisible, encadrer ses droits, et se prémunir contre les abus, même les plus absurdes.

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