François Bayrou pourrait encore avoir un dernier acte

Martin Goujon

François Bayrou pourrait encore avoir un dernier acte

PARIS – François Bayrou devrait être exploré lundi en tant que Premier ministre français, mais cela n’épelle pas nécessairement la fin de la longue route politique du triple candidat à la présidentielle triple.

L’homme de 74 ans des Pyrénées a-t-il un coup de plus sur le palais d’Elysée en lui? Est-il l’unifier centriste qui pourrait empêcher le rassemblement national d’extrême droite d’arriver au pouvoir en 2027 et de remodeler le paysage politique de l’Europe sous Marine Le Pen ou Jordan Bardella?

Lorsqu’on lui a demandé par les journalistes, il a tendance à observer sciemment: « Ce n’est pas ainsi que le jeu est joué. »

Bayrou est inauguré par ses pauvres actuels dans les urnes. Comme il le voit, les pièces ne commenceront à cliquer que dans l’hiver de la fin 2026.

«Le critère», croit-il, «est que dans leur cuisine, autour des repas de famille, au plus tôt à Noël, en février ou en mars, il y a des gens qui disent: celui-ci peut le faire.»

Pour l’instant, Bayrou semble peu susceptible d’être «un». Il est sur le point de perdre un vote sans confiance la semaine prochaine après avoir échoué à traverser une série de coupes budgétaires graves qui, selon lui, sont essentielles à arrêter la France, la deuxième économie de l’UE, de lancer une crise de dette de style grec.

La logique de Bayrou est qu’il sera finalement justifié en tant que prophète de principe sur les dangers des dépenses excessives. Si ses avertissements désastreux s’avément prémonitoires, chaque famille forcée de se faire des cadeaux pour ses enfants en 2026 ou sur des agrafes festives comme le champagne et les huîtres à Noël prochain verra Bayrou comme le gourou qui « vous l’a dit. »

Malgré cela, il a beaucoup de terrain à récupérer en termes de popularité. La grande épreuve de force présidentielle au printemps 2027 pourrait encore être loin, mais d’autres anciens premiers ministres centristes, à savoir Édouard Philippe et Gabriel Attal, semblent actuellement mieux placés pour la course.

La position de Bayrou n’a pas été aidée par un vilain scandale cette année avec des révélations que sa fille – à son insu – était l’un des multiples enfants maltraités dans une école catholique près de la ville de Pau, son bastion du sud-ouest dans les Pyrène.

Bayrou, un ancien maire de Pau, est fier de son héritage régional et de son origine rurale. Son père, un fermier, a été écrasé à mort par un chariot de foin.

Mais le sien béarnois Le charme cache le fait que Bayrou est un opérateur politique vétéran – et un solide partisan d’une éducation classique – qui a survécu pendant des décennies à travers ses talents pour évaluer les vents politiques politiques de la France.

Ancien enseignant, Bayrou s’inspire (et a écrit un livre sur) Henri IV, le célèbre roi et collègue pragmatique Pau originaire qui s’est converti de la foi protestante au catholicisme pour sauver la France de l’effusion de sang des guerres de religion.

François Bayrou, ancien maire de Pau, est fier de son héritage régional et de son origine rurale. | Photo de piscine par Thibaud Moritz via l’EPA

Bayrou n’a pas eu peur de jeter son soutien derrière le socialiste François Hollande et Burd Bridges avec le président du centre-droit Nicolas Sarkozy avant l’élection présidentielle de 2012, que Sarkozy a perdu. Ce pari gagnant l’a aidé à devenir le visage du centrisme français dans les mois qui ont suivi.

Bayrou a également été l’un des premiers partisans d’un ministre de la jeune économie pratiquement inconnu du nom d’Emmanuel Macron, qui a repoussé le Parti socialiste en 2016 pour créer son propre mouvement centriste dans une offre de longue date pour la présidence. Il est même connu pour se vanter que Macron n’aurait pas remporté la présidence sans son soutien.

N’ayant pas remporté le premier emploi en 2002, 2007 et 2012, Bayrou n’a certainement plus qu’une chance.

Sa stratégie est maintenant de quitter son rôle de PM montrant qu’il était prêt à descendre en combattant sur un point de principe – la nécessité d’équilibrer les livres qu’il a soulignés depuis des années.

Face au même parlement intraitable qui a condamné son prédécesseur, Michel Barnier, alors qu’il essaie de passer ses réformes budgétaires, Bayrou fait face à son sort plutôt que de lui imposer. Ou, selon les mots d’un conseiller ministériel, des moments de Bayrou ont annoncé ses plans: « Il vaut mieux mourir par suicide que de souffrir à l’agonie. »

Bayrou espéra que son auto-immolation pourra préparer le terrain pour une résurrection de type Phoenix.

Tout ce qu’il faudrait, c’est un soupçon de calamité économique.

Depuis la fondation de la cinquième République en 1958, seul Jacques Chirac a réussi à utiliser le Premier ministre français comme tremplin vers la présidence. Les premiers ministres ont tendance à quitter les fonctions moins bien que ce qu’elles ont commencé, à sec du capital politique par de puissants présidents qui s’appuient sur eux pour faire le sale boulot de législation.

Mais les avertissements de la carrière de Bayrou sur les dépenses publiques prodigue pourraient se concrétiser.

« Il veut être M. Anti-Debt », a déclaré un allié de haut rang du président qui a obtenu l’anonymat pour discuter avec franchement de l’état actuel de la politique française.

C’est toujours une montée pure. Bayrou est historiquement impopulaire, un sondage à la fin du mois dernier, montrant que 19% des répondants avaient une opinion favorable sur lui. Il devra faire face à la critique qu’il a tous parlé et n’a pas réussi à résoudre les questions relatives à la dette française tout en occupant des postes d’autorité.

Le dédain croissant de l’Europe pour les politiciens de carrière et sa préférence pour les populistes avancés ne vous aideront pas non plus.

Les enquêtes montrent que le rallye national d’extrême droite de Le Pen, déjà le plus grand parti d’opposition, de la Chambre basse le plus puissante du Parlement, est le mouvement politique le plus populaire du pays.

Les machinations de Bayrou ne sont pas un secret dans les murs dorés de l’Elysée. Certains des alliés de Macron se demandent si le Premier ministre exagère la menace posée par le déficit budgétaire du ciel de la France pour des raisons politiques.

Bien qu’il y ait un large accord selon lequel la France doit mettre de l’ordre dans ses livres, tout le monde ne craint pas que Paris devait se tourner vers le Fonds monétaire international ou la Banque centrale européenne pour un renflouement à court terme.

Le chef de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré lundi dans une interview que la situation était inquiétante mais pas encore désastreuse.

Macron lui-même aurait tenté de minimiser la crise lors d’une réunion avec ses ministres la semaine dernière, et pense que le gouvernement pourrait survivre s’il trouvait un moyen de ramener les socialistes du centre-gauche dans le giron, malgré leur colère avec Bayrou sur les réformes de la retraite.

Les marchés sont nerveux et les coûts d’emprunt augmentent, mais pas radicalement.

Que l’économie se heurte à une véritable tempête déterminera si Bayrou considère sa carrière au centre du pouvoir à Paris ou à la maison à Pau.

(Tagstotranslate) Bailout

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