Une ancienne candidate de télé-réalité a récemment annoncé qu’elle interdirait la présence de tout professeur masculin auprès de ses enfants, au point de les faire changer d’école si nécessaire. Entre la crainte légitime de voir ses enfants exposés à un danger et le besoin de faire confiance à l’institution scolaire, cette décision met en lumière de profondes tensions autour de la sécurité, de la confiance et de l’égalité au sein de l’Éducation nationale.
Pour cette mère, aucun enseignant homme n’est acceptable
Lors d’un entretien, Cindy Lopes a affirmé qu’elle n’accepterait pas qu’un professeur de sexe masculin enseigne à ses deux enfants. Pour elle, tout risque, même minime, lié à la prédation sexuelle est inacceptable : elle préfère privilégier un environnement 100 % féminin ou changer d’établissement plutôt que d’exposer ses enfants à ce qu’elle perçoit comme un risque. Cette position tranche avec la composition du corps enseignant en primaire, où les hommes représentent moins de 20 % des professeurs, renforçant le sentiment d’exception de son choix.
Inquiétudes face aux violences sexuelles dans le milieu scolaire
Chaque année, plusieurs dizaines de milliers d’enfants sont victimes de violences à caractère sexuel, dont une part non négligeable a lieu dans le cadre scolaire. Les mécanismes de signalement et de sanction restent souvent jugés insuffisants : les auteurs reconnus peuvent être mutés plutôt qu’exclure de la profession, laissant subsister le risque d’une récidive dans un autre établissement. Pour de nombreux parents, ces procédures lourdes et opaques alimentent une méfiance grandissante envers les institutions chargées de protéger les mineurs.
L’institution scolaire face à ses responsabilités
Face à ces craintes, le ministère de l’Éducation nationale a renforcé la formation des enseignants et instauré un numéro unique de signalement des comportements inappropriés. Des cellules d’écoute et d’accompagnement des victimes ont été déployées dans les établissements, et une charte de protection des élèves a vu le jour. Toutefois, ces mesures tardent à convaincre tous les parents, qui continuent de réclamer plus de transparence et des sanctions plus fermes.
Entre vigilance parentale et confiance collective
La décision de faire changer d’école ses enfants peut sembler extrême, mais elle reflète avant tout la quête d’un cadre où la vigilance prime sur la peur. Pour dépasser cette défiance, il apparaît essentiel de renforcer non seulement les garde-fous légaux, mais aussi le dialogue entre parents, enseignants et autorités. Seule une coopération sincère et structurée permettra de réconcilier la protection des élèves avec la confiance nécessaire au bon fonctionnement de l’École.



