The EU is taking the UK to court for allegedly breaching its withdrawal deal

Jean Delaunay

Bruxelles poursuit le Royaume-Uni en justice pour les droits des citoyens européens

La Commission européenne craint depuis longtemps que les familles élargies des Européens vivant au Royaume-Uni n’obtiennent pas ce qui leur a été promis – et le temps presse pour répondre aux préoccupations juridiques liées à l’accord sur le Brexit.

La Commission européenne a poursuivi lundi le Royaume-Uni en justice, pour ne pas avoir accordé aux citoyens de l’UE tous les droits qui, selon elle, avaient été promis dans le cadre de l’accord sur le Brexit de 2019.

Quelque trois millions de citoyens européens vivaient au Royaume-Uni au moment où celui-ci a quitté le bloc – et la Commission affirme que Londres ne tient pas sa promesse selon laquelle ils pourront continuer à y vivre dans les mêmes conditions.

« Il y a eu plusieurs lacunes dans la mise en œuvre par le Royaume-Uni du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, qui continuent d’affecter les citoyens de l’UE dans le cadre de l’accord de retrait », a déclaré lundi la Commission dans un communiqué, citant le droit des travailleurs de circuler et de résider. librement dans d’autres comtés.

La Commission « a décidé de saisir la Cour de justice (de l’UE) du Royaume-Uni », ajoute-t-elle. Les juges luxembourgeois ont été habilités à connaître des litiges selon les termes d’un accord signé par le Premier ministre de l’époque, Boris Johnson.

Lors des négociations sur le Brexit, l’UE a fait du sort des Européens vivant déjà au Royaume-Uni l’une de ses trois principales questions – aux côtés du Royaume-Uni qui règle son projet de loi budgétaire avec Bruxelles et qui protège une frontière terrestre ouverte avec l’Irlande.

La Commission s’inquiète du fait que les règles britanniques ne vont pas assez loin et a déclaré en juillet que les enfants sous tutelle légale et les autres membres de la famille élargie des citoyens de l’UE n’obtenaient pas les droits qu’ils devraient avoir.

Le renvoi au Luxembourg – parallèlement à une affaire parallèle intentée par la Commission contre le Royaume-Uni concernant des traités d’investissement avec des membres individuels de l’UE – est désormais d’actualité.

L’accord de retrait prévoyait une période de transition de 11 mois au cours de laquelle le droit de l’UE continuait de s’appliquer au Royaume-Uni – et la Commission disposait ensuite d’un délai de quatre ans pour porter l’affaire devant les tribunaux, un délai qui doit désormais expirer d’ici quelques semaines. 31 décembre 2024.

Les plus hauts juges de l’UE devront alors se prononcer sur la question, un processus qui peut en pratique prendre des mois, voire des années.

Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer, lui-même ancien avocat international des droits de l’homme, a promis de réinitialiser ce qu’il décrit comme un accord bâclé sur le Brexit, en soulignant les problèmes persistants concernant les musiciens en tournée et le commerce des produits alimentaires.

Un porte-parole du ministère de l’Intérieur britannique n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

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