L'OBSERVATOIRE DE L'EUROPE
Forum d'analyse et d'opinions pour un débat libre sur la construction européenne
Lundi 29 Avril 2019

Fallait-il se mouiller pour défendre Walter Hallstein ?


Pour plusieurs avocats des “pères fondateurs" de l'Europe communautaire, voici venue l'heure du doute. Depuis la sortie début mars du dernier livre de Philippe de Villiers ("J'ai tiré sur le fil du mensonge...." éd. Fayard), des dizaines d’universitaires, journalistes, intellectuels, think-tanks subventionnés, des ministres, la représentante de la Commission européenne elle-même sont montés au créneau pour prendre la défense des "pères fondateurs" - Jean Monnet, Robert Schuman et Walter Hallstein - contre les "révélations" et les 111 pages d'archives inédites publiées par l'ancien homme politique qui depuis quelques années, enchaîne les succès de librairie. C'était peut-être prendre un gros risque. Prenons ici le cas de Walter Hallstein, qui fût premier président de la Commission européenne et qu'il appelle "le père encombrant" dans un chapitre troublant. Après Villiers, l'ancien rédacteur en chef du magazine suisse "Market" Arnaud Dotézac vient de lui consacrer un article documenté présentant le fruit de quelques unes de ses découvertes. L'homme qui négocia les premiers traités communautaires, présida la première Commission à Bruxelles et se heurta violemment au général de Gaulle qui finit par obtenir sa tête, est loin d'avoir "gardé ses distances" avec le nazisme, contrairement à ce que martèlent fièrement tous ses avocats d'aujourd'hui. Les signataires de tribunes indignées, débunkers et autres chasseurs de "fake-news" semblent avoir sauté dans un piège en défendant l'indéfendable. La cause européenne qui leur est apparemment si chère eût mérité davantage de prudence. Personne en revanche ne contredira aucune des thèses de fond de l'ouvrage de Philippe de Villiers, dérangeant parce qu'il s'attaque aux hommes de l'Europe au nom même de l'Europe. Quand le doigt montre le ciel, les imbéciles regardent le doigt.

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Le premier président de la Commission européenne Walter Hallstein (à gauche), avec Jean Monnet.

Qui était vraiment Walter Hallstein ?, par Arnaud Dotézac

Depuis que le dernier ouvrage de Philippe de Villiers (J’ai tiré le fil…, éd. Fayard) est sorti, la presse dans son ensemble s’est évertuée à le démolir pour cause de délire complotiste. On lui reproche en particulier d’avoir traité Walter Hallstein, premier président de la Commission européenne de 1958 à 1967, de vulgaire nazi, alors que « tous les historiens » infirmeraient unanimement cette thèse.Personne ne vérifie rien pour autant, notamment auprès desdits historiens ni de ceux qui auraient un avis divergent mais peu importe, il suffit que quelques dévoués blogueurs s’en aillent fièrement « débunker la fake news » pour clore le dossier. Pourtant de Villiers ne visait point, en priorité, l’implication de Walter Hallstein dans le nazisme mais plutôt son enrôlement par les Américains, depuis sa « rééducation » au camp de prisonniers de Fort Getty en 1944-45 et les engagements politiques qu’il prit en contrepartie de sa dénazification facilitée. Il constate seulement qu’il existe peu de sources sur ses activités sous le régime nazi et n’est pas allé gratter plus loin car tel n’était pas son sujet.

Il nous a paru toutefois intéressant de pratiquer l’Antipresse en allant, à notre tour, débunker les débunkeurs sur ce point d’ombre. Nous avons donc nous aussi tiré quelques fils. Ils confirment l’engagement idéologique national-socialiste de Walter Hallstein.

Un profil d’apparatchik

Psychologiquement Hallstein est un carriériste. Il doit ce penchant à ses origines modestes et à l’influence de son père qui put s’extraire de la paysannerie familiale en faisant carrière dans la haute fonction publique. Walter est doué pour les études. Il enchaine brillamment diplômes et « référendariats » obligatoires en droit. Ça tombe bien car, à défaut d’ENA en Allemagne, le droit reste la voie royale pour intégrer l’élite du IIe Reich, puis de la République de Weimar. Boulimique de savoirs, il étudie aussi l’économie, l’histoire, les langues, en particulier le français, l’anglais et l’italien, qui lui servira politiquement dès 1937.

Parmi ses maîtres de renom, citons le Pr. Josef Partsch (fils du célèbre géographe), qui l’aida à rédiger sa première thèse de doctorat, soutenue à Berlin en juillet 1925. Son sujet était « l’assurance vie dans le Traité de Versailles ». Un choix déjà très politique car derrière ce sujet hyper-technique d’apparence anodine, c’est tout le rejet de ce Traité par la société allemande qui transpirait. Un sentiment partagé justement par Josef Partsch. Cet Allemand francophone, qui avait enseigné à Genève et y mourut prématurément à 43 ans, connaissait le sujet de Versailles à fond. Il était intervenu dans de gros dossiers d’arbitrage et n’avait pas manqué de passer par le siège de la SDN, à Genève, qui coordonnait ces procédures et dont Jean Monnet était encore le secrétaire général adjoint. Grand admirateur de John Foster Dulles, Josef Partsch faisait également cause commune avec lui dans le but d’anéantir ce Traité inique. Fort de cette première imprégnation, on ne s’étonnera pas que Walter Hallstein se sentît très à l’aise, quelques années plus tard, avec ces mêmes Monnet et Foster Dulles.

Dans sa course au statut social, il devient, en 1931, l’un des plus jeunes professeurs de droit de sa génération. L’université de Rostock, sur les bords de la Baltique, est la première à lui offrir une chaire, couvrant tout le spectre du droit privé. Il y prendra racine pour 10 ans et y vivra la révolution nationale-socialiste, de l’intérieur. Son land de Mecklenburg-Schwerin célébrait la victoire du NSDAP dès les élections régionales de 1932, ce qui lui permit d’anticiper quelque peu ses choix, lorsqu’Hitler prit les rênes du pays en janvier 1933.

La plupart de ses collègues affichèrent très tôt leurs positions, favorables ou contraires à cette « blitz-révolution » qui démarra instantanément et dont on ne mesure pas toujours le séisme juridique qu’elle provoqua. Hallstein, comme tous les opportunistes, préféra l’attentisme prudent. Au semestre d’été 1933, les archives de Rostock indiquent qu’il professait toujours un État de droit en phase avec les Lumières, doctrine honnie du nouveau régime. Mais pas question de sacrifier sa chaire prestigieuse, alors il se ravisa très vite. L’éviction des juristes récalcitrants et non aryens commençait en effet dès cette période, notamment sous le contrôle très strict des étudiants eux-mêmes. Hallstein le comprit et mit son programme à jour pour la rentrée d’automne 1933.

Du fait des lois d’aryanisation, ce sont des pans entiers de sa chaire qui devaient être actualisés sans délai, notamment quant à l’incidence des déchéances raciales dans les régimes matrimoniaux, puis dans la propriété, la taxation, les regroupements forcés, la citoyenneté, l’eugénisme, etc. Le contenu du droit civil s’en trouvait bouleversé de fond en comble. Idem pour le droit des affaires et les interdictions de gérer imposées aux non-aryens, suivie de celle de détenir des titres, sans parler de la remise en cause du principe même de personnalité morale. Idem aussi pour le droit rural qu’Hallstein enseigne et qui prend une importance politique considérable depuis la loi agraire du 29 septembre 1933. Le droit du sol, de la « racine », y devient le symbole de celui de la « race », comme l’explique  magistralement Johann Chapoutot dans La loi du sang (Gallimard, 2014; voir le Cannibale lecteur du 23 octobre 2016, Antipresse n° 47). Cette réforme replace ainsi le paysan au centre de la « Communauté » (gemeinschaft), un concept qui deviendra très cher à Hallstein dans sa future carrière européenne.

Il s’implique donc à fond dans cette « rénovation du droit » (rechtsneuerung) que la Faculté a pour devoir de contribuer à construire fissa. Il se fait d’ailleurs remarquer favorablement très vite et pas seulement dans la communauté juridique. Dès 1933, il est nommé vice-président de la chambre de commerce et de l’industrie nationale-socialiste de Mecklenburg-Rostock. Les affaires locales connaissent une forte croissance, notamment dans l’aéronautique militaire. Ces succès attirent des milliers d’ouvriers et Hallstein ne manquera pas d’ajouter le droit du travail à son programme, y justifiant notamment le statut particulier des travailleurs forcés. Son lien avec l’industrie restera permanent, y compris avec IG-Farben, contrairement à ce que contestent les débunkeurs précités. A cet effet, il mobilisera beaucoup d’énergie dans le droit des affaires ce qui lui ouvrira les portes des structures professionnelles créées par le régime, sous la houlette du Reichsleiter (« gouverneur du Reich ») Hans Frank et quelques autres, lesquels deviendront ses intimes.

Une trajectoire modèle

Comme il ne perd jamais de vue sa carrière, il se met à rêver du poste de doyen de la faculté de droit et sciences économiques de Rostock. Or, à cette époque, ce ne sont plus les pairs de l’université qui en décident mais Berlin. Les critères idéologiques de sélection sont évidemment premiers. Il mettra donc à profit les années 34 et 35 pour assoir ses chances, notamment grâce à son adhésion volontaire aux associations professionnelles utiles, sans que rien ne l’y obligeât d’autre que son choix personnel. Un choix qui se traduira par une immersion politique assumée, dans la Haute administration du droit et de la Justice, l’un des centres névralgiques du système. Dès 1934, Hallstein fait ainsi son entrée, entre autres, au sein :

– de la Nationalsozialistische Lehrerbund, NSLB (Ligue nationale-socialiste des enseignants) qui fusionnera l’année suivante avec le Nationalsozialistischer Deutscher Dozentenbund, NSDDB (l’Association allemande nationale-socialiste des maîtres de Conférence),

– du « Bund Nationalsozialistischer Deutscher Juristen, BNSDJ (Confédération des juristes nationaux-socialistes allemands) qui deviendra la Nationalsozialistische Rechtswahrerbund, NSRB (Association des Protecteurs nationaux-socialistes du droit),

– du Nationalsozialistische Volkswohlfahrt, NSV (secours populaire national-socialiste, dont le but politique assumé est de se substituer aux organisations religieuses chrétiennes existantes).

Ces adhésions lui permettront d’intégrer ensuite la machine de guerre et de contrôle nationale-socialiste qu’est l’Akademie für Deutsches Recht, fondée en 1933. Cette clé de voute de la refonte nazie du système juridique allemand, est aussi l’instrument de la fameuse Gleichschaltung (la « mise au pas » de la fonction publique), dont Hallstein n’est donc pas une victime mais un acteur.
Il retrouvera parmi ses membres des célébrités qu’il n’imaginait pas côtoyer d’aussi près, comme Carl Schmitt, Martin Heidegger, Carl Duisberg (cofondateur d’IG-Farben), ou encore Karl Maria Hettlage, collaborateur direct d’Albert Speer, qu’il accompagnera notamment sur l’esplanade du Trocadéro avec Hitler et qui obtiendra un siège à la CECA en 1962 (le monde est petit). Heinrich Himmler en personne s’y rendait régulièrement pour contrôler les membres et ajuster leurs orientations politiques si nécessaire. C’est son éminent collègue de Rostock, nazi de la première heure et intime de Carl Schmitt, le professeur de droit public Edgar Tatarin-Tarnheyden, qui le guida dans ses premiers pas au sein de cette élite nationale-socialiste.

Hallstein, traçant sa voie, s’engage en 1935 dans la réserve d’artillerie de la Wehrmacht, tout juste installée par Hitler cette année-là. Ce nouvel acte d’apparence anodine prend tout son sens politique lorsqu’on se rappelle que la création de cette nouvelle armée nationale était prohibée par le Traité de Versailles. C’est également en 1935 qu’il est nommé vice-doyen de la faculté de droit de Rostock. Il fut évalué à cette occasion par le Pr. Heinrich Gißel, dirigeant local du NSLB, qui ne trouva « rien de défavorablement connu politiquement » chez Hallstein et loua son « caractère impeccable, [et] toujours très engagé pour l’université ». Il transforma aisément l’essai en 1936, devenant doyen à seulement 35 ans. Ce poste clé, lui permit de montrer ses talents idéologiques dans la sélection des candidats à des postes vacants de professeurs mais également de siéger au conseil de discipline de l’université ou encore de s’occuper de son budget, le nerf de la guerre pour un carriériste.

Le business n’a pas d’odeur

Comme on l’a dit, Hallstein se fit connaître en droit des affaires, un moyen pour lui d’élargir son réseau aux entrepreneurs les plus influents et appréciés de l’époque. C’est donc sans surprise qu’on le retrouve à plancher sur la nazification du droit des sociétés, en particulier celui des GMbH, au sein de l’Académie du droit allemand. Parmi ses coéquipiers directs dans ce comité précis, c’est-à-dire ses « Kameraden » politiques, ceux avec lesquels il se retrouve, communique, élabore, distille la bonne pensée et en fait rapport, on peut citer: August von Knieriem, membre du conseil d’administration de I. G. Farben Industrie, référent administratif « armes chimiques »  pour la Wehrmacht; Wilhelm Avieny, l’une des personnalités les plus influentes de la zone économique Rhin-Main, notamment PDG de Metallgesellschaft AG Frankfurt, membre de la SS au grade d’Obersturmbannführer et détenteur de l’épée d’honneur ; Anton Lingg, directeur administratif de la direction centrale du NSDAP; Carl Lüer, titulaire de l’insigne d’or du NSDAP et membre du CA de Opel AG ; Herbert Tengelmann, industriel du textile et membre bienfaiteur de la SS dès 1933, par ailleurs fondateur de l’ADEFA garantissant l’aryanité des entreprises affiliées et fournisseur essentiel (Wehrwirtschaftsführer) de vêtements pour l’armée ; le juge Franz Zitzlaff, spécialiste de l’aryanisation de la fiscalité ; Erich Froböse, membre du SD (service de renseignement de la SS), qu’on retrouvera en 1943 dans le grand ouest français encadrant la milice Perrot, seule unité française intégrée au SD rayonnant non loin de Cherbourg, où Hallstein fût fait prisonnier (le monde est petit); Hans Großmann-Doerth, l’un des fondateurs de l’École d’ordolibéralisme de Fribourg ; le professeur de droit Friderich Klausing, chef de ce groupe de travail sur les GMbH. Membre du NSDAP dès mai 1933 et, entre autres, gradé Obersturmführer dans la SA, c’est lui qui prendra Hallstein sous son aile dans la fameuse équipée italienne de juin 1938 consacrée à l’harmonisation du droit au sein du vaste programme national-socialiste « Das Neue Europa ». Et pour bien mesurer leur proximité professionnelle, idéologique et amicale, notons que lorsque Klausing fût muté à Prague en 1941, il proposa que sa chaire de droit à l’université de Francfort soit transmise à Hallstein, ce qui se réalisa. On aura compris qu’une once d’antagonisme, voire de simple passivité idéologique, eût été intolérable à ce groupe très soudé et n’aurait pas manqué d’être immédiatement dénoncée et sanctionnée.

Malgré cela, certains tirent encore argument de sa non appartenance au NSDAP pour justifier sa prétendue distance avec le régime. Ils ne se demandent pas si son adhésion pouvait être refusée pour d’autres motifs, en particulier quant à ses mœurs privées. Il se trouve qu’Hallstein ne se maria jamais, ce qui représentait une entorse grave et suspecte aux règles de procréation qui s’imposaient à tout bon membre du Parti. Certains ont pu même y déceler le symptôme d’une sexualité prohibée, de sorte qu’il lui a fallu exciper du témoignage de sa femme de chambre et de ses propriétaires du 15 Stephanstraße à Rostock, pour le blanchir. Sans doute préféra-t-il ce statuquo hors parti, à une enquête plus fouillée dans le parti.

On évoque également un rapport négatif établi en vue de son intégration au sein de l’Université de Francfort en 1941. Il émanait du professeur de gynécologie (et non de droit) Heinrich Guthmann, l’un des contrôleurs idéologiques du corps professoral local. Mais on oublie de mentionner que ce même Guthmann était très mal vu de sa propre hiérarchie du NSDAP. Son fanatisme contre-productif et son allégeance inconditionnelle aux frasques d’Alfred Rosenberg qui agaçaient déjà Herman Goering (autre membre éminent de l’Académie du droit allemand) et Goebbels, ne lui étaient pas favorables. Rien ne dit dès lors que son avis, sans doute motivé par le mystérieux célibat de Hallstein, fût pertinent. En revanche, pour tous les autres responsables du parti, à commencer par le recteur de l’université de Francfort, le très vigilant Walter Platzhoff, membre d’honneur de la SS depuis 1933, Hallstein convenait parfaitement sur le plan idéologique.

En conclusion provisoire de ce très bref survol, on aura sans doute perçu l’aisance avec laquelle Walter Hallstein s’adapta et s’intégra au système national-socialiste. Hitler eût-il gagné la guerre, qu’on aurait retrouvé notre surdoué du droit et du grenouillage politique aux plus hautes fonctions ministérielles, si ce n’est comme conseiller du führer lui-même. Nous poursuivrons cette biographie dans un prochain article, en décryptant notamment les conditions de l’enrôlement d’Hallstein par les services américains.
 
Arnaud Dotézac
Journaliste


Première publication : Antipresse

SOURCES

1. Origines familiales modestes relevées par son père Jakob
 
Rappel : Walter, deuxième fils (ainé prénomé Willy, né en 1899) d'Anna Hallstein (née Geibel,  décédée en 1943) et Jakob Hallstein (décédé en 1936). Issu d'une famille d'agriculteurs de l'Odenwald, en Hesse, Jakob a été le premier responsable de la famille à gravir les échelons de l'administration comme inspecteur d’un service régional d’urbanisme (Regierungsbaurat).
 
Jürgen Elvert, « Walter Hallstein, biographie d'un Européen (1901-1982) » ; Centre virtuel de la connaissance sur l'Europe (CVCE), Université de Luxembourg http://www.cvce.eu/obj/jurgen_elvert_walter_hallstein_biographie_d_un_europeen_ _
 
- Biographie officielle de la Commission Européenne : http://ec.europa.eu/dorie/fileDownload.do;jsessionid=28G7JpZPrwYQnwQCRTbhv0
 
Bart Luttikkhuis,  « Ich scheue mich nicht, zurückzublicken, Geschichtsinterpretation in den Reden und Veröffentlichungen, Walter Hallsteins (1944-1982) », Mémoire de
maîtrise en histoire, Université d’Amsterdam, Département d'histoire, d'archéologie et d'études régionales, 2008, spécialement les pages biographiques 19 et suivantes.
En ligne : https://www.rewi.hu-berlin.de/de/lf/oe/whi/institut-1/hellstein-archiv -
 
2. Appréciations des propriétaires de l’appartement loué par WH à Rostock et du NSDAP-Ortsgruppe
 
Rapportées par le Prof. Dr. Nikolaus WERZ, de l’Institut für Politik- und Verwaltungswissen- schaften der Universität Rostock, in « VERS » /Verband Ehemaliger Rostocker Studenten (revue des anciens étudiants de l’université de Rostock), n. 34, février 2004, p. 13.
En ligne, : http://www.vers-online.org/VN-2004.pdf

3. Traité de Versailles
 
Sur l’hostilité des juristes allemands au Traité de Versailles : Johann Chapoutot, « Les juristes nazis face au traité de Versailles », in revue « Relations internationales » 2012/1 n°149, PUF, Paris, pp. 73 à 88.
 
Sur l’implication de Josef (Aloys) Partsch (1882-1925) dans le contentieux arbitral : Recueil des Sentences Arbitrales, « Affaire des réparations allemandes selon l’article 260 du Traité de Versailles (Allemagne contre Commission des Réparations) », 3 septembre
1924, VOLUME I pp. 433 et suiv. (imprimé par la société d’éditions A.W. Sijthoff, Lyede Holland.)
En ligne (Service juridique de l’ONU): http://legal.un.org/riaa/cases/vol_I/429-528.pdf
 
Sur l’enseignement de J. Partsch à Genève : in « Université de Genève, discours du Recteur, Professeur Alfred MARTIN, du 27 janvier 1906, p. 4 ; voir aussi la « Liste des autorités, professeurs, étudiants et auditeurs », semestre d’hiver 1908-1909, p. 8 ; semestre d’été 1909 (avril-juillet) », p. 9 ; Semestre d’hiver, p. 10 ; etc.
En ligne (par dates) : https://archives.unige.ch/descriptions/view/5313
 
Sur l’hostilité de Josef Partsch au Traité de Versailles, son pamphlet de 20 pages « Le dogme de la resonsabilité générale et inconstestée de l’Allemagne (art. 231 du Traité de Versailles) », Verlag von Otto Liebman, Berlin 1922 (en français). Il cite John Foster Dulles en page 6, pour son discours du 19 février 1919 dans ce dernier soutenait, comme lui, la thèse selon laquelle la note du Président Wislon du 5 novembre 1918 était un pré- armistice que ne pouvait annuler l’article 231 du Traité de Versailles.
 
Autres infos biographiques, https://de.wikipedia.org/wiki/Joseph_Aloys_August_Partsch
 
4. Carrière universitaire
 
Sur les détails de sa carrière : Michael Buddrus et Sigrid Fritzlar, « Die Professoren der Universität Rostock im Dritten Reich, Ein biographisches Lexikon », éditions de GRUYTER SAUR, München, Deutschland, 2007.
Biographie de WH, pp. 173-175, et de ses collègues de Rostock cités dans l’article,
notament le Pr. Tatarin-Tarnheyden.
Sur amazon : https://www.amazon.de/Professoren-Universität-Rostock-Materialien- Zeitgeschichte/dp/3598117752
 
Sur le contenu des cours de WH encore au semestre d’été 1933, voir Christof Markus Kleinfelder : « Indirekte Regimekritik – Walter Hallsteins Vorlesung „Einführung in die Rechtswissenschaft, privatrechtlicher Teil“ von 1933 » (Critique indirecte du régime – Cours de Walter Hallstein «Introduction à la science juridique, section droit privé » de
1933). Publication de l’Université de Francfort du 30.05.2018.
En ligne : http://use.uni-frankfurt.de/hallstein/regime/
 
5. Sur la Gleichschaltung et les réformes du droit dès 1933.
 
Contexte législatif partiel.
« Alignement des Länders » et centralisation (dès le 31 mars 1933), puis loi du 22 avril
1933, faisant dépendre les nominations des recteurs directement du Reichsministerium für Wissenschaft, Erziehung und Volksbildung (Bernhard Rust) et du Gauleiter par délégation (à Rostock : Friedrich Hildebrandt) et non plus des Länders ni des Universités en propre ; La « loi pour la restauration de la fonction publique professionnelle » date du 7 avril
1933, elle dispose notamment que "les fonctionnaires qui ne sont pas d'ascendance aryenne doivent être mis à la retraite" (art. 3), que « ceux qui, après leur activité politique antérieure, ne peuvent garantir à tout moment qu'ils soutiendront sans réserve l'État national, peuvent être révoqués" (art. 4) ; Voir aussi la "loi contre la surpopulation des universités allemandes" de 1933. En parallèle, notamment : premier camp de concentration de prisonniers politiques, administré par les SS à Dachau (mars 1933) ; suspension des droits civils et politiques (décret de mars 1933), etc.
 
Voir la longue bibliographie sous:
https://de.wikipedia.org/wiki/Universität_im_Nationalsozialismus
 
Daniela Zunzer (Université de Basel) « Die «Arisierung» von jüdischem Grundeigentum während des Nationalsozialismus: ein Fallbeispiel aus Berlin - Prenzlauer Berg », revue Geographica Helvetica Jg. 55-2000 / N° 1.
En ligne : https://www.geogr-helv.net/55/1/2000/gh-55-1-2000.pdf
 
John Connelly, Michael Grüttner & al. « Universities Under Dictatorship », Pennsylvania University Press, 2005, p. 75 et s. (« German universities under the Swatiska »).
 
Heinrich Rheinstrom (écrit en 1939 en collaboration avec Konrad Wolff), « L’influence du National-socialisme sur le droit privé allemand », éd. Valiquette, Montreal, 1943. Ouvrage essentiel pour comprendre la rapidité de la révolution juridique du IIIè Reich et la nécessaire mise à jour immédiate des facultés de droit (consulté à l’institut fédéral de droit comparé de Lausanne). Heinrich Rheinstrom, avocat juif-allemand, a lui-même vu son étude de Munich pillée par des hommes de la SA dès mars 1933. Bio de H. Rheinstrom en ligne : https://de.wikipedia.org/wiki/Heinrich_Rheinstrom
Karl Loewenstein, « Law in the Third Reich » Yale Law J., 1936, vol. 45, n.5, p. 779. Pr. Olivier Jouanjan, « Justifier l’injustifiable », revue Asterion, n° 4, avril 2006, pp.
123-156; “Doctrine et idéologie. Logique d’une science juridique nazie », in G. Koubi (dir.), « Doctrines en droit public », Presses de l’Université des sciences sociales de Toulouse, 1997, pp. 67-74.
 
Michael Stolleis, « Dans le ventre du Léviathan. La science du droit constitutionnel sous le national-socialisme », Astérion, en ligne : http://journals.openedition.org/asterion/636
 
Cf aussi : « Rechtsstaatsverständnis im Nationalsozialismus » (Deutsch Wikipedia)
 
6. Sur le contenu des programmes, les fonctions de WH au sein de l’université de
Rostock et l’identification de ses collègues
 
voir les « UNIVERSITÄT ROSTOCK VORLESUNGSVERZEICHNIS » entre 1931 et
1936 (notamment l’élection de WH à la fonction de Doyen de la Faculté de droit et de sciences économiques), via les archives en ligne : https://www.ub.uni- rostock.de/standorte-einrichtungen/universitaetsarchivkustodie/das- universitaetsarchiv/digitalisierte-vorlesungsverzeichnisse/
 
7. Sur le rôle de contrôle idéologique imparti aux étudiants, notamment de Rostock
 
Juliane Deinert : « Die Studierenden der Rostocker Universität in der Zeit des Nationalsozialismus », in « Die Universität Rostock in den Jahren 1933-1945 », actes de la Conférence interdisciplinaire du groupe de travail "Université de Rostock et histoire
des sciences" du semestre d'été 2011, publication de l’Université de Rostock, 2012, p.163
et s. En ligne : http://rosdok.uni- rostock.de/file/rosdok_document_0000000223/rosdok_derivate_0000004944/Studien21.p df
 
Martin Arndt et al. : « Die Rostocker Studierendenschaft und Universität im Nationalsozialismus », in « Rostock unter’m Hakenkreuz », Programme de la Commission européenne  « Europa für Bürgerinnen un Bürger », édition Sobi, Rostock,
2011, p. 4 et s.
En ligne : https://soziale-bildung.org/fileadmin/user_upload/gd-broschuere-
2011_Online.pdf
 
8. Appartenance aux associations nationales- socialistes (« NSDAP- Unterorganisationen »)
 
cf. notamment les biographies de WH par Michael Buddrus et Sigrid Fritzlar (point 4 ci- dessus), p. 175, Christof Markus Kleinfelder (point 4 ci-dessus), avec mention de l’appartenance aussi à la NSV). Cf également, Julienne Deinert (point 7 ci-dessus), p.
104, sur l’affiliation au NSLB du corps professoral.
 
Helmut Gewalt, Liste des anciens membres du NSDAP et / ou « membres structurels » (Hallstein, NSLB juillet 1934 : n° 143)
En ligne : http://www.niqolas.de/bredel/news/mdb.pdf
 
Irene Raehlmann, « Arbeitswissenschaft im Nationalsozialismus. Eine wissenschaftssoziologische Analyse », éd. Springer-VS, Wiesbaden, 2005, pp. 75, 78, 95,
218 (mention de l’appartenance à la NSLB et BNSDJ et de la succession de Friedrich
Klausing à l’Université de Francfort, explications générales détaillées sur le rôle de ces associations et statistiques)

Dirk Käsler & Thomas Steiner, « Academic discussion or political guidance » Routledge, NY, 1992 (spécialement les explications sur le fonctionnement du NS- Dozentenbund et les pouvoirs du Dozentenführer).
 
Kilian Peter Schultes « Die Staats- und Wirtschafts- wissenschaftliche Fakultät der Universität Heidelberg 1934-1946 », publication de l’Université d’Heidelberg, 2010 (pour un comparatif du poids de la NSDDB dans une autre université, ici Heidelberg). En ligne : https://core.ac.uk/download/pdf/32581627.pdf
 
Anne-Christine Nagel (analyse sur le Nationalsozialistische Deutsche Dozentenbund/ NSDDB, fondé en juillet 1935 et dirigé par le Reichsdozentenführer Walter Schultze),
« Er ist der Schrecken überhaupt der Hochschule - Der Nationalsozialistische Deutsche
Dozentenbund in der Wissenschaftspolitik des Dritten Reichs », in « Universitäten und Studenten im Dritten Reich. Bejahung, Anpassung, Widerstand », Joachim Scholtyseck, Christoph Studt, Berlin, 2008, pp. 115-132.
 
Herwart Vorländer, « NS-Volkswohlfahrt und Winterhilfswerk des Deutschen Volkes »
in Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte, n°34 (1986), p. 53.
En ligne : https://www.ifz-muenchen.de/heftarchiv/1986_3_3_vorlaender.pdf
 
Egalement son livre « Die NSV, Darstellung und Dokumentation einer nationalsozialistischen Organisation », De Gruyter Oldenbourg, 1996.
Dans le même sens, sur la fonction de substitution de la NSV aux œuvres chrétiennes :
Dr. Kathleen Haack (Univ. Rostock), « Der Michaelshof Gehlsdorf in der Zeit des
Nationalsozialismus ».
En ligne : https://www.michaelshof.de/files/michaelshof/pdf/dr-kathleen-haack- - michaelshof-nationalsozialismus.pdf
 
Hans Adolf Weyershaus, « Wirtschaftsprüfung in Deutschland und erster europäischer Zusammenschluß in den Jahren 1931 bis 1961 », thèse de doctorat en philosophie, Université de Düsseldorf, (6 nov. 2007), avec des explications détaillées sur le rôle des associations professionnelles telles que la NSRB (pp. 122 et s.)
En ligne : https://docserv.uni-duesseldorf.de/servlets/DerivateServlet/Derivate-
7055/Diss_A1b.pdf
 
Christian Busse, « Eine Maske ist gefallen », Die Berliner Tagung « Das Judentum und die Rechtswissenschaft vom 3./4. Oktober 1936 », in Kritische Justiz, Heft 4, 2000,
pp. 580-593. Ce document retrace les célèbres journées du NSRB d’octobre 1936,
ouvertes par le discours antisémite de Carl Schmitt, et auxquelles tous les membres (dont WH) étaient tenus de participer. Il décrit également la mécanique de prise en main du droit et des juristes, mise en place par Hans Frank autour de l’Akademie für Deutsches Recht.
 
Johann Chapoutot,  « La loi du sang. Penser et agir en nazi », Gallimard, Paris, 2014, pour une vue d’ensemble très complète.
 
9. Appartenance à l’Akademie für Deutsches Recht.
 
Généralités sur l’Académie : synthèse (Bundesarchiv),
En ligne : https://portal.ehri-project.eu/units/de-002429-r_61 ;
https://open-data.bundesarchiv.de/ddb-bestand/DE-1958_R_61.xml.
 
Membres prestigieux, notamment :
Martin Heidegger
Kaveh Nassirin, « Martin Heidegger und die „Rechtsphilosophie“ der NS-Zeit: Detailanalyse eines unbekannten Dokuments (BArch R 61/30, Blatt 171) »
En ligne : https://philarchive.org/archive/NASMHU
 
Carl Duisenberg
Alexander K. Schmidt, « Erfinderprinzip und Erfinderpersönlichkeitsrecht im deutschen
Patentrecht von 1977 bis 1936 » éd. Mohr Siebeck, Tübingen, 2009, p. 212.
 
Voir aussi les documents de la Direction générale des archives de Bavière En ligne : https://www.gda.bayern.de/findmitteldb/Kapitel/29519/? L=1&cHash=8d97cdd6c16457b da39a96e860b3f06e
 
Toutes les interventions de Walter Hallstein au sein de la commission de « nazification » du droit des GmbH, dirigée par Friedrich Klausing ont été compilées par Werner Schubert sous le titre « Ausschuß für G.m.b.H – Recht » publiées par de Gruyter en
1986,  disponible sur amazon :
https://www.amazon.de/Akademie-für-Deutsches-Recht-G-m-b-H-Recht/dp/3110111365
 
On y trouve en particulier sa conférence "Die GmbH in der auslandsrechten", présentée lors de la deuxième session du comité, à Munich, le 28 octobre 1937, en page 163.
 
La liste complète et une courte biographie des membres, dont je n’ai cité que quelques personnages significatifs dans l’article, est donnée des pages XIV à XVIII, en tête de l’ouvrage. On trouve également les données de base dans le Deutsch Wikipedia pour chacun. J’y ai ajouté mes propres croisements de sources biographiques, notamment (liste non exhaustive) pour :
 
August von Knieriem, «
« Biography of key exécutives of IG Farben » et les sources citées.
En ligne http://www.wollheim-memorial.de/en/august_von_knieriem_18871978
 
Wilhelm Avieny, Archives de Nürnberg :
https://www.archives.gov/files/research/captured-german-records/microfilm/m1019.pdf
Pr. Peter Hayes  (Northwestern University), « From Cooperation to Complicity: Degussa
in the Third Reich », Cambridge University Press, 2004, pp. 55-70
 
Anton Lingg
Bundesarchiv, « Hauptamtsleiter der Reichsleitung der NSDAP im Stab des
Reichsschatzmeisters » https://www.bundesarchiv.de/DE/Content/Publikationen/Aufsaetze/aufsatz-heusterberg- - persbez-unterlagen-ns-zeit.pdf?    blob=publicationFile
 
Carl Lüer
En lien avec OPEL et Dresdner Bank
- Reinhold Billstein, Karola Fings, & al. « Working for the Enemy: Ford, General
Motors, and Forced Labor in Germany », Berghahn Books, 2004, p. 52
Université de Wiesbaden, en ligne : https://www.ihk-wiesbaden.de/s/ueber-uns/Die-IHK- Wiesbaden/150_Jahre_IHK_Wiesbaden/Serie--150-Jahre-IHK-Wiesbaden/Im-Dienst-
der-Kriegswirtschaft/2584054
 
En lien avec Wilhelm Avieny :
- Cyrill Stoletzky, « Das braune Terrorregime verändert Leben und Arbeit an Lahn und Dill ». En ligne : https://www.ihk- lahndill.de/ueber_uns/150_Jahre_IHK_an_Lahn_und_Dill/Entwicklung_der_Wirtschafts geschichte/Jubi_Serie_Teil5_Weimarer_Republik_teil_2/2700560
 
Herbert Tengelmann
- Julia Schnaus, « Kleidung zieht jeden an: Die deutsche Bekleidungsindustrie 1918 bis
1973 », de Gruyter, 2017, notamment pp. 103, 366. Liste des « Wehrwirtschaftsführer » : https://ipfs.io/ipfs/QmXoypizjW3WknFiJnKLwHCnL72vedxjQkDDP1mXWo6uco/wiki/ Wehrwirtschaftsführer.html
 
Erich Froböse
Berlin Document Center Series 6400: « SS Officers' Service Records » (Inventaire des officiers SS) n° 226, en ligne : http://downloads.sturmpanzer.com/Guides/NARA_A3343_Guide_SSOfficerIndex.pdf Liste polonaise des officiers SS :
http://www.dws-xip.pl/reich/biografie/numery/numer210.html
Blog sur la résistance bretonne de Kristian Hamon :
https://kristianhamon.blogspot.com/2018/04/
 
Hans Großmann-Doerth
- Nils Goldschmidt, « Wirtschaft, Politik und Freiheit »  Mohr Siebert, Tübingen, 2005. Voir notamment les informations de l’auteur sur les ambigüités de Großmann-Doerth  et de l’ordolibéralisme à l’égard du national-socialisme, p. 292 et s.
 
- Matteo Olivieri (chercheur à l’Università della Calabria), « Quell’idea di «economia sociale di mercato» a fondamento dell’Europa ».
En ligne : http://ponteradiounical.it/?p=2795
 
Friedrich (Hermann) Klausing
 
Courte biographie, archives publiques de Hesse :
https://www.lagis-hessen.de/pnd/11752302X
 
Son biographe Bernhard Diestelkamp (né en 1929) précise que, selon une évaluation du NS-Dozentenbund du 7 novembre 1936, Klausing témoigne d’un «besoin extraordinaire de reconnaissance et d’un état d'esprit particulièrement solide», ajoutant que
« L'irisation de sa personnalité découle de ce mélange de haut talent intellectuel et d'ambition ardente, qu’il pouvait à peine juguler dans l’activisme politique »,  in « Drei Professoren der Rechtswissenschaft in bewegter Zeit », Franz Steiner Verlag Wiesbaden GmbH, 2000, pp. 22 et s.
 
Sur sa relation à la SS dès les origines (§20), son antisémitisme revendiqué, en particulier à l’égard de ses collègues de Francfort, en passe d’être expulsés (§30) :
- Frank-Rutger Hausmann, recension de « Bernhard Diestelkamp. Rechtsgeschichte als
Zeitgeschichte: Beiträge zur Rechtsgeschichte des 20. Jahrhunders. » (cf. éléments bio
sur son entrée à l’université de Francfort. p. 2), publié par H-Soz-u-Kult (March, 2002). En ligne : https://www.h-net.org/reviews/showpdf.php? id=16790
 
Sur sa fiabilité pour le SD dès 1933, malgré son attachement à la SA :
- Hans Lemberg, « Universitäten in nationaler Konkurrenz », Oldenbourg
Wissenschaftsverlag, 2003, p. 188.
 
Sur sa supervision de la nazification du droit des sociétés, voir :
- Dr. Markus Roth, « Labor and Comparative Corporate Governance in Times of
Pension Capitalism », Fordham Journal of Corporate & Financial Law, Volume 18, n. 4,
2013, pp. 805.
 
Edgar Tatarin-Tarnheyden
Biographies certifiées des personnages célèbres d’Allemagne (projet commun des
Bundesarchiv, Germanisches Museum, Deutsche National Bibliothek, etc.)  :
https://www.deutsche-biographie.de/gnd101593481.html#ndbcontent
 
Biographie de l’Université de Rostock
http://cpr.uni-rostock.de/resolve/id/cpr_person_00003415
 
Michael Stolleis, « Geschichte des öffentlichen Rechts in Deutschland » Verlag C.H. Beck, München, 2002, p. 291 et les notes.
 
Sur son antisémitisme, voir la biographie qu’il a produite de « Georges Vacher de Lapouge, visionnaire français de l'avenir européen », en français, Cahiers franco- allemands, 1942, (rééditée par Ars Magna, 2004).
 
Sur sa relation privilégiée avec Carl Schmitt :
- Edoardo Caterina, « Carl Schmitt, chi sei tu ? » (18 mars 2019).
En ligne : https://www.phenomenologylab.eu/index.php/2019/03/carl-schmitt-chi-sei-tu- di-edoardo-caterina/
 
Sur sa contribution significative à l’idéologie NS et sa critique anti-positiviste, voir J. Chapoutot (La loi du sang, citée ci-dessus), pp. 194-198, et sur un ordre international inégalitaire, p. 254.
 
Voir aussi Jean-François Kervégan « Crise et pensée de la crise en droit: Weimar, sa république et ses juristes », ENS éditions, 2002, pp. 97-99.
 
10. Autres personnages cités
 (non membres du comité GmbH)
 
Heinrich Gißel
 
Sur l’appréciation de Heinrich Gißel relative à WH, citée dans l’article :
Michael Buddrus « Die Professoren der Universität Rostock im Dritten Reich » (cité ci- dessus) ; p. 173 ; la notice biographique de Heinrich Gißel lui-même figure p. 162 ; sur sa fonction de NSDAP/Gaudozentenbundführer, cf. p. 453.
 
Voir aussi : Barbara Wolbring, « Walter Hallstein und die Reform der Universitäten in der ersten Nachkriegsjahren », in « Universität – Reform » Julia Crispin & al., Schwabe verlag, Basel (CH), 2018,  pp. 343-362.
 
CV d’époque aux archives de l’Université de Rostock, en ligne : http://cpr.uni- rostock.de/file/cpr_person_00003345/cpr_derivate_00007201/gissel_heinrich_cv.pdf
 
Notice biographique de l’Université de Rostock : http://cpr.uni- rostock.de/resolve/id/cpr_person_00003345?tab=documents
 
Karl Maria Hettlage
 
Susanna Schrafstetter, « Verfolgung und Wiedergutmachung, Karl M. Hettlage, Mitarbeiter von Albert Speer und Staatssekretär im Bundesfinanzministerium » in Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte 56 (3), janvier 2008, pp. 431-466. Elle y détaille notamment l’implication directe de Hettlage dans l'expulsion systématique de milliers de Juifs de Berlin de chez eux, dès 1940, sous les ordres d’Albert Speer, sa très grande proximité avec ce dernier (notamment en France au sein de la Todt), qui lui a permis de toujours rester à ses côtés et de devenir membre de la SS depuis 1936, sous le matricule
276.909.
 
Sur son appartenance à la SS, voir Le Peuple, 26 octobre 1962, n° 257, p. 1.
 
Sur son implication dans le travail forcé, via la Deutsche Erd- und Steinwerke GmbH (DEST) ou «Société allemande de travaux de terrassement et de traitement de la pierre », et à nouveau son implication dans l’expulsion forcée des juifs, voir : Paul B. Jaskot,
« The architecture of Oppression, the SS, Forced Labor and the nazi Monumental
Building Economy », Routledge, 2000, pp. 81, 101, 146.
 
Sur l’organisation Todt, voir Rémy Desquesnes, « L'Organisation Todt en France (1940-1944) », in: Histoire, économie et société, 1992, 11ᵉ année, n°3. Stratégies industrielles sous l'occupation. pp. 535-550.
 
Heinrich Guthmann
 
Sur son fanatisme en tant que représentant de la NS-Kulturgemeinde d’Alfred Rosenberg auprès de la maison d’édition Berliner Volkschaft et son suivisme des excès culturels (dans la promotion de la restauration de la mythologie nordique) de Rosenberg, lesquels provoquaient les agacements de Göring, Goebbels, voire même de Hitler lui-même, débouchant sur la marginalisation de Guthmann dès 1936 :
- Jost Hermand, « Kultur in finsteren Zeiten: Nazifaschismus, Innere Emigration, Exil », Böhlau Verlag Köln, Weimar, Wien, 2010, pp. 52-53, version anglaise : « Culture in
Dark Times: Nazi Fascism, Inner Emigration, and Exile », trad. Victoria W. Hill, éd. Berghahn, NY, Oxford, 2013, pp. 38-39
 
Sur l’implication de Guthmann dans l'utilisation des rayons X à des fins criminelles au sein de la Deutsche Röntgengesellschaft (DRG), voir :
- Prof. Dr. Norbert Hosten, Greifswald, « Radiologie im Nationalsozialismus » En ligne : http://www.radiologie-im-nationalsozialismus.org/index.html
 
Sur le fait qu’il a su tirer parti d’un conflit interne à la faculté de médecine de Francfort (relatif à la création d’un second institut de recherche en radiologie) pour prendre la place de son confrère et pourtant ami Hans Holfelder (membre du NSDAP et de la SS dès
1933) en tant que Dozentenbundführer :
- Mathias Schmidt & al. « Die Ärzte der Nazi-Führer: Karrieren und Netzwerke » LIT Verlag, 2018, pp. 273-274.
 
Walter Platzhoff
 
Biographie datant de 1934, des archives en ligne de l’Université de Francfort : http://www.historische-kommission-muenchen- editionen.de/rektoratsreden/pdf/Frankfurt_M_1934_Platzhoff_Uni_Fft_in_Gegenwart.pd f
 
- Michael Grüttner « Biographisches Lexikon zur nationalsozialistischen
Wissenschaftspolitik », éd. Synchron, Heidelberg 2004, p. 131.
 
- Jörn Kobes, Jan-Otmar Hesse « Frankfurter Wissenschaftler zwischen 1933 und
1945 », pp. 29 (présentation comme « Karrierist »), 72 et 99 (notice bio).


 
11. sur le célibat de Walter Hallstein
 
Cette donnée est mentionnée dans de nombreuses biographies, par exemple :
 
-     Wilfried Loth & al. « Walter Hallstein: The Forgotten European? », préfaces de Sir Edward Heath, Jacques Delors et Helmut Kohl, trad. Bryan Ruppert  éd. Macmillan Press, 1998, p. 21
 


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