Independence supporters demonstrate with the Kanak flag outside a voting station in the Riviere Salee district of Noumea, New Caledonia, Sunday, Oct.4, 2020 AP Photo/Mathurin

Jean Delaunay

Plus de 130 personnes arrêtées et couvre-feu imposé après des émeutes en Nouvelle-Calédonie

Au moins deux personnes sont mortes lors d’émeutes nocturnes en Nouvelle-Calédonie, alors que les autorités ont annoncé mardi un couvre-feu de deux jours et interdit les rassemblements.

Au moins deux personnes sont mortes lors d’émeutes survenues dans la nuit en Nouvelle-Calédonie. Les autorités ont annoncé un couvre-feu de deux jours et interdit les rassemblements.

Les émeutes auraient éclaté suite à des changements prévus à la constitution qui prévoyaient d’élargir l’éligibilité aux élections locales pour inclure les ressortissants français vivant sur l’île depuis plus de dix ans.

Cette décision a été perçue par la population autochtone kanak comme une tentative de minimiser son influence.

Des magasins et des commerces ont été pillés et incendiés, et des coups de feu ont été tirés contre des policiers, selon les médias.

54 policiers et gendarmes ont été blessés et plus de 130 personnes ont été interpellées, selon le haut-commissariat de France en Nouvelle-Calédonie.

Les autorités ont annoncé mardi un couvre-feu de deux jours et interdit les rassemblements à la suite des émeutes.

L’aéroport a été fermé et des dizaines de vols ont été annulés.

Les émeutes ont commencé lundi soir, avant un débat programmé mardi au Parlement français pour discuter de la réforme du vote.

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré : « Le couvre-feu sera maintenu. Un appel au calme dans les prochaines minutes de la part des dirigeants politiques, notamment indépendantistes, est à saluer. »

Les opposants aux réformes affirment qu’elles bénéficieraient aux politiciens pro-français de Nouvelle-Calédonie tout en marginalisant davantage la population indigène, qui souffrait de politiques de ségrégation strictes et de discrimination.

« La violence n’est jamais une solution », a déclaré le Premier ministre français Gabriel Attal. « Notre priorité est bien entendu de rétablir l’ordre, le calme et la sérénité.

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