People hold the old and the current national flags and chant slogans during a protest in front of the parliament building in Skopje, July 14, 2022

Milos Schmidt

Orbán accuse Bruxelles d’entacher la fierté de la Macédoine du Nord après un nouveau retard dans sa candidature à l’UE

Orbán a également proposé une médiation avec la Bulgarie, membre de l’UE, dont le différend avec Skopje sur l’histoire et le patrimoine des Balkans a déclenché ce nouveau retard.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a accusé les responsables de l’Union européenne d’entamer la « fierté nationale » de la Macédoine du Nord en retardant encore davantage la candidature du pays à l’adhésion au bloc.

Lors d’une visite dans le pays, Orbán a également proposé de servir de médiateur avec la Bulgarie, membre de l’UE, dont le différend avec Skopje sur l’histoire et le patrimoine des Balkans a déclenché ce nouveau retard.

« Nous sommes ici pour proposer les meilleures solutions », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre de Macédoine du Nord, Hristijan Mickoski.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán tient une conférence de presse sur les développements en matière de protection contre les inondations à Budapest, le 19 septembre 2024.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán tient une conférence de presse sur les développements en matière de protection contre les inondations à Budapest, le 19 septembre 2024.

Ces commentaires font suite à des informations selon lesquelles les ambassadeurs de l’UE réunis mercredi à Bruxelles ont décidé de faire avancer le processus d’adhésion de l’Albanie à l’UE, indépendamment de celui de la Macédoine du Nord.

Les deux pays ont entamé des négociations d’adhésion avec Bruxelles en 2022, alors que la guerre en Ukraine a forcé à repenser le processus d’élargissement du bloc et que jusqu’à présent, les deux candidatures allaient de pair.

Orbán a déclaré que ce serait « une grave erreur » de séparer les deux.

La candidature de la Macédoine du Nord a été retardée par un différend avec la Bulgarie sur l’histoire, la langue et la culture des Balkans.

Pour sortir de l’impasse, le précédent gouvernement de centre-gauche de Skopje a accepté une demande bulgare d’insérer une référence à une minorité ethnique bulgare dans la constitution de la Macédoine du Nord.

Un vendeur ambulant fixe le drapeau de la Macédoine du Nord à côté d'un drapeau de l'UE dans une rue de Skopje, le 3 mai 2019.
Un vendeur ambulant fixe le drapeau de la Macédoine du Nord à côté d’un drapeau de l’UE dans une rue de Skopje, le 3 mai 2019.

Cependant, il lui manquait la majorité parlementaire pour effectuer le changement, et le nouveau gouvernement conservateur de Hristijan Mickoski affirme qu’il ne modifiera la constitution que si la Bulgarie approuve d’abord l’adhésion de la Macédoine du Nord à l’UE.

Auparavant, la voie de l’UE vers l’UE avait été bloquée pendant des années par la Grèce voisine en raison d’un autre différend sur l’histoire et le patrimoine.

Cela a été réglé avec l’accord de Prespa de 2018, qui a vu la Macédoine du Nord changer son nom de « République de Macédoine ».

S’exprimant jeudi devant l’Assemblée générale de l’ONU, la présidente de la Macédoine du Nord, Gordana Siljanovska-Davkova, a déploré que la lenteur des progrès de son pays vers l’adhésion à l’UE soit comme « attendre Godot ».

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