The logo for the Telegram messaging app is seen on a notebook screen in Munich, Germany, Oct. 17, 2022.

Milos Schmidt

L’Ukraine interdit l’utilisation de Telegram sur les appareils fournis par l’État au nom de la « sécurité nationale »

Les fonctionnaires du gouvernement, le personnel militaire et les travailleurs des infrastructures critiques ne seront pas autorisés à utiliser l’application de messagerie populaire, mais les Ukrainiens restent libres de l’utiliser sur leurs appareils personnels.

L’Ukraine a interdit aux fonctionnaires d’installer l’application de messagerie populaire Telegram sur les appareils fournis par l’État.

Le Centre national de coordination de la cybersécurité a appelé à cette interdiction, décrivant cette mesure comme nécessaire à la sécurité nationale pendant la guerre avec la Russie.

Cette décision a été annoncée vendredi par le Conseil de sécurité et de défense ukrainien dans un communiqué publié sur Facebook.

Lors d’une réunion jeudi, le Service de sécurité ukrainien et l’état-major général des forces armées ukrainiennes ont déclaré que Telegram était activement utilisé par la Russie pour les cyberattaques, le phishing, la diffusion de logiciels malveillants, l’établissement de la localisation des utilisateurs et le calibrage des frappes de missiles.

Une exception à cette interdiction sera accordée aux personnes qui utilisent l’application dans le cadre de leurs fonctions officielles. Les Ukrainiens sont libres d’utiliser l’application sur leurs appareils personnels.

L’application est largement utilisée en Ukraine non seulement pour envoyer des SMS mais aussi pour lire les actualités, notamment les mises à jour sur les attaques aériennes russes.

C’est également le principal moyen par lequel les responsables ukrainiens, y compris le président Volodymyr Zelenskyy, communiquent avec le public et lui font part des développements de la guerre. Zelenskyy continuera probablement à utiliser Telegram dans ses communications publiques puisqu’il s’agit de son rôle officiel.

Le chef des services de renseignement ukrainiens, Kyrylo Budanov, a déclaré que les services de renseignement russes sont en mesure d’accéder aux messages personnels des utilisateurs de l’application, y compris les messages supprimés, ainsi qu’à leurs données personnelles, selon le communiqué.

« J’ai toujours défendu et continue de défendre la liberté d’expression, mais la question de Telegram n’est pas une question de liberté d’expression ; c’est une question de sécurité nationale », a déclaré Budanov, selon le communiqué.

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