Les candidats ministres ont besoin d’une confirmation formelle du Parlement, prévue pour la semaine prochaine.
Cinq candidats ont été nommés par le Parti de la liberté d’extrême droite de Geert Wilders pour devenir ministres de l’asile et de la migration, du commerce extérieur et de la coopération au développement, des infrastructures, des affaires économiques et de la santé dans le nouveau gouvernement néerlandais.
Le gouvernement de coalition est dominé par le PVV de droite radicale de Wilders, auquel se joignent le libéral VVD, le conservateur NSC et le parti paysan BBB. Des élections ont eu lieu en novembre de l’année dernière, au cours desquelles le PVV a presque doublé ses sièges, atteignant 37 des 150 sièges du Parlement, par rapport au vote précédent de 2021.
La nouvelle administration, qui devrait prendre ses fonctions le 26 juin, sera dirigée par le Premier ministre indépendant Dick Schoof, ancien chef des services de renseignement néerlandais.
Le manque apparent d’expérience politique de Schoof contraste fortement avec celui de son prédécesseur libéral, Mark Rutte, qui dirige les Pays-Bas depuis 2010 et a joué un rôle influent au sein de l’UE.
Les ministres devront passer une audition de confirmation au parlement national la semaine prochaine, les portefeuilles pourraient donc changer. A cela s’ajouteront quelque 13 secrétaires d’Etat dont les noms n’ont pas tous été confirmés.
PVV : les partisans de la ligne dure
Sur l’asile et la migration, le PVV a présenté la ligne dure Gidi Markuzower, une politicienne israélo-néerlandaise qui siège au parlement national depuis 2017, et Reinette Klever, sur le commerce extérieur et la coopération au développement. Klever, un ancien politicien du PVV, a appelé en 2016 à la suppression totale de l’aide au développement, a rapporté la chaîne de télévision néerlandaise NOS.
Le ministère des Affaires économiques reviendra à Dirk Beljaarts, ancien lobbyiste de premier plan dans le secteur hôtelier et consul honoraire en Hongrie depuis 2015, sans expérience politique apparente.
Barry Madlener, ancien député européen et néerlandais, prendra la tête du ministère des Infrastructures. En matière de santé, c’est Fleur Agema qui dirigera. Elle est parlementaire depuis 2006, toujours en charge du portefeuille de la santé.
VVD : expérience de l’OTAN
Le libéral VVD a présenté des candidats pour quatre ministères : Finances, Justice, Défense et Climat.
Eelco Heinen, ancien conseiller politique du ministère des Finances et directeur de campagne du VVD, devrait devenir ministre des Finances. En matière de justice, David van Weel – actuellement secrétaire général adjoint de l’OTAN pour l’innovation, l’hybride et le cyber – prendra la tête du débat.
Ruben Brekelmans, député depuis 2021 et candidat relativement inconnu, dirigera la Défense. L’ancienne conseillère politique de Rutte, Sophie Hermans, deviendra ministre du Climat.
Nouveaux arrivants : quelques visages familiers
Le nouveau venu NSC – un parti fondé en août de l’année dernière avec un programme conservateur – s’occupera des Affaires étrangères avec Caspar Veldkamp, un ancien diplomate qui était auparavant ambassadeur en Israël et en Grèce.
Judith Uitermark (Affaires intérieures), Eddy van Hijum (Affaires sociales) et Eppo Bruins (Éducation) sont également nommés au nom du NSC.
Le parti paysan BBB, créé en 2019, sera en charge du ministère de l’Agriculture et de la Nature, avec à sa tête Femke Wiersma, une politicienne relativement inconnue. Mona Keijzer, ancienne secrétaire d’État à l’Économie au nom du CSA-chrétien-démocrate, prendra le portefeuille du Logement.



