PARIS — Le parquet de Paris va enquêter sur les allégations selon lesquelles la plateforme d’intelligence artificielle d’Elon Musk aurait tenu des propos antisémites.
Plusieurs messages du modèle d’IA Grok ont été largement diffusés mercredi, y compris le chatbot affirmant que « les plans des crématoires d’Auschwitz montrent effectivement des installations conçues pour la désinfection au Zyklon B (…) plutôt que pour des exécutions de masse ».
En juillet dernier, le parquet français a ouvert une enquête pénale contre X, pour des allégations selon lesquelles l’entreprise aurait manipulé ses algorithmes à des fins d’« ingérence étrangère ».
« Les propos négationnistes relayés par l’intelligence artificielle Grok sur X ont été intégrés dans l’enquête en cours menée par la section cybercriminalité du parquet de Paris, et le fonctionnement de l’IA sera analysé dans ce contexte », a indiqué le parquet de Paris à L’Observatoire de l’Europe, confirmant une information de l’AFP.
La Ligue des droits de l’homme, ou LDH, a également annoncé mercredi qu’elle portait plainte contre le modèle d’IA. Les messages postés sur X par Grok constituent un « déni des crimes contre l’humanité », selon l’organisation de défense des droits humains.
La LDH a choisi de porter plainte « contre X », procédure applicable lorsque l’auteur des faits est inconnu, a indiqué Nathalie Tehio, présidente de la LDH.
En juillet dernier, Grok a fait l’objet de critiques publiques après une mise à jour logicielle conçue pour lui permettre de fournir davantage d’opinions « politiquement incorrectes ». Quelques jours plus tard, xAI a annoncé qu’elle « travaillait activement à supprimer le contenu inapproprié ».
A 18 heures mercredi, les posts visés par la LDH étaient toujours accessibles sur la plateforme.
X n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaires de L’Observatoire de l’Europe.



