Turkish President Recep Tayyip Erdogan sits next to Syria

Jean Delaunay

Le président par intérim de la Syrie rencontre Erdoğan pour discuter de la stratégie conjointe pour affronter les menaces de sécurité

La Turquie, qui partage une frontière de 910 kilomètres avec la Syrie, est considérée comme un allié clé de sa nouvelle administration.

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a accueilli mardi le président par intérim syrien, Ahmad al-Shara au palais présidentiel à Ankara en Turquie pour discuter de la reprise économique de la Syrie et de sa sécurité et de sa stabilité.

Lors d’une conférence de presse conjointe à la suite de la réunion du palais présidentiel, Al-Sharaa a déclaré que la Turquie et la Syrie prévoyaient une « stratégie conjointe » pour lutter contre les menaces de sécurité contre les deux pays.

« Nous avons discuté des menaces qui empêcheraient l’unité des terres syriennes dans le nord-est de la Syrie », a déclaré l’ancien chef rebelle.

L’une des menaces pour la Turquie est la présence de forces dirigées par les Kurdes dans le nord de la Syrie.

La Turquie considère les milices kurdes syriennes, qui font partie des forces démocratiques syriennes (SDF), alliées par les États-Unis, comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan interdit. Ils pressent pour que le groupe se dissonne, et les combattants soutenus par les turcs luttent contre le SDF dans le but de repousser les milices kurdes de la frontière turque.

« Nous avons également discuté de la nécessité d’une pression internationale sur Israël pour se retirer de la zone tampon du sud de la Syrie et de mettre en œuvre l’accord de 1974 », a-t-il ajouté.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan accueille le président par intérim syrien Ahmad al-Sharaa avant de rencontrer le palais présidentiel à Ankara, Turquie, mardi 4 février 2025.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan accueille le président par intérim syrien Ahmad al-Sharaa avant de rencontrer le palais présidentiel à Ankara, Turquie, mardi 4 février 2025.

Al-Sharaa a été nommé président par intérim la semaine dernière. Il était l’ancien chef de l’organisation Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui a dirigé les insurgés qui ont renversé le président Bashar al-Assad en décembre.

Il a marqué son deuxième voyage international, après sa récente visite en Arabie saoudite au début du mois.

Al-Sharaa a été accueilli par l’Erdoğan et un petit groupe de gardes d’honneur à l’entrée du palais présidentiel. C’était une cérémonie discrète par rapport aux visites d’autres chefs d’État, qui sont généralement reçus avec des bandes militaires et des troupes les escortant.

La Turquie était un solide bailleur de fonds de groupes s’opposant à Al-Assad pendant la guerre civile de 13 ans, et est donc considéré comme un allié clé de la nouvelle administration.

La Turquie, qui partage une frontière de 910 km avec la Syrie, a également accueilli le plus grand nombre de réfugiés syriens après le déclenchement de la guerre en 2011, accueillant plus de 3,8 millions de personnes à son apogée en 2022.

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