Sergueï Lavrov, ancien ministre russe des Affaires étrangères, s’est dit prêt à rencontrer en personne le secrétaire d’État américain Marco Rubio, mais a insisté sur le fait que les intérêts de Moscou doivent être pris en compte lors des discussions sur la guerre en Ukraine.
« Il est important de discuter de la question ukrainienne et de promouvoir l’agenda bilatéral », a déclaré M. Lavrov dans une interview à l’agence de presse Ria Novosti publiée dimanche. « C’est pourquoi nous communiquons par téléphone et sommes prêts à tenir des réunions en face à face si nécessaire », a-t-il ajouté.
Cette interview intervient après que le Kremlin a rejeté vendredi les informations des médias selon lesquelles Lavrov, un allié de longue date du président russe Vladimir Poutine, était tombé en disgrâce au Kremlin en raison de l’absence de résultats dans les discussions avec Washington.
Dans l’interview, Lavrov a déclaré que les entretiens tenus cet été par Poutine et le président américain Donald Trump en Alaska devraient rester la base d’un éventuel accord visant à mettre fin à l’agression contre l’Ukraine.
« A l’époque, les Américains nous avaient assuré qu’ils seraient en mesure de garantir que (le président ukrainien) Volodymyr Zelenskyy n’entraverait pas le processus de paix. Apparemment, certaines difficultés sont apparues à cet égard », a déclaré M. Lavrov.
Lavrov a attaqué à plusieurs reprises les dirigeants européens au cours de l’entretien, affirmant que « Bruxelles et Londres tentent de persuader Washington d’abandonner son intention de résoudre la crise par des moyens politiques et diplomatiques et de s’engager pleinement dans les efforts visant à exercer une pression militaire sur la Russie ».
L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie se poursuit malgré les efforts déployés par l’administration Trump et d’autres pour encourager les négociations.
Lavrov n’est pas apparu en public depuis le 28 octobre, alors que Washington a annulé une réunion prévue avec Poutine à Budapest parce qu’il n’avait pas montré sa volonté de faire des concessions, selon un rapport du Financial Times.



