La militante italienne et députée européenne nouvellement élue Ilaria Salis a été accusée d’avoir agressé des manifestants d’extrême droite et risque une peine potentielle de 20 ans de prison. Elle sera libérée sous l’immunité des députés européens.
La militante italienne Ilaria Salis devrait être libérée de détention en Hongrie après son élection au Parlement européen (MPE).
L’enseignant de 40 ans a passé 15 mois en prison après avoir été accusé d’avoir agressé des manifestants d’extrême droite en Hongrie. Salis, affirmant son innocence, risquait une peine de 20 ans de prison.
L’affaire a fait la une des journaux lorsqu’elle a comparu devant le tribunal menottée et enchaînée. Suite au tollé général, Rome a convoqué l’ambassadeur de Hongrie et a finalement obtenu son transfert en résidence surveillée.
Salis a été élue avec le parti Alliance des Verts et de la Gauche et sera libérée en raison de son immunité de député européen. Elle a été arrêtée à Budapest l’année dernière et soupçonnée d’être impliquée dans des agressions présumées lors de la commémoration de la Journée d’honneur en Hongrie.
L’événement, organisé chaque année le 11 février, voit des militants d’extrême droite commémorer la tentative ratée des soldats nazis et alliés hongrois de s’échapper de Budapest pendant le siège de l’Armée rouge en 1945.
Salis est accusé de tentative de meurtre pour avoir prétendument fait partie d’un groupe d’antifascistes qui ont attaqué des personnes qu’ils croyaient associées à l’événement d’extrême droite.
Ses comparutions devant le tribunal, enchaînées avec les mains et les chevilles menottées, ont suscité l’indignation en Italie, même si Budapest a affirmé qu’il s’agissait d’une procédure standard.
Les victimes présumées n’ont pas signalé l’incident à la police.
Le gouvernement hongrois a défendu le traitement réservé à Salis malgré les protestations et les objections officielles du gouvernement italien.



