A ship arrives at the port of Hamburg, Germany

Jean Delaunay

Européens et Sud-Américains se réunissent à Hambourg face à la spirale de la criminalité liée à la drogue

La cocaïne saisie dans ce grand port européen a triplé en cinq ans, a indiqué le ministère allemand de l’Intérieur.

Les ministres européens rencontrent leurs homologues sud-américains aujourd’hui (7 mai) à Hambourg, en Allemagne, alors que l’Europe est confrontée à une spirale de violence liée à la drogue.

Les principaux ports européens se regroupent après que la Commission européenne a décrit l’augmentation des importations de cocaïne comme l’une des menaces de sécurité les plus graves auxquelles le continent est confronté.

« Nous devons rendre nos ports en eaux profondes si sûrs qu’ils ne puissent plus servir de portes d’entrée pour des tonnes de cocaïne », a déclaré la ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser dans un message sur X avant la réunion, appelant à une plus grande coopération internationale contre les cartels.

La réunion ministérielle comprend des représentants de la Belgique, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, des Pays-Bas et de l’Espagne, ainsi que de l’agence de police européenne Europol et de l’Amérique du Sud, source d’une grande partie des importations européennes de cocaïne.

L’Alliance des ports européens a été créée en octobre par la Commission dans le cadre de ses plans de lutte contre la montée de la criminalité organisée.

Cela s’est produit après que les autorités ont saisi 8 tonnes de cocaïne à Rotterdam, aux Pays-Bas, en août – un record battu à peine deux semaines plus tard lorsque les autorités d’Algésiras, en Espagne, ont pris 9,5 tonnes.

Les quantités de drogue saisies à Hambourg, l’un des ports les plus fréquentés d’Europe, ont triplé pour atteindre près de 44 tonnes en 2023, selon le ministère allemand de l’Intérieur.

Cela s’est accompagné d’une augmentation de la violence liée aux gangs, faisant notamment des victimes parmi les enfants – sans parler des milliers de toxicomanes européens morts par overdose.

Vendredi, la ministre belge de l’Intérieur, Annelies Verlinden, a noté que certains criminels changeaient déjà de comportement pour répondre au renforcement de la sécurité, larguant des marchandises illicites de bateaux de pêche avant d’arriver au port d’Anvers.

En février, le Costa Rica, devenu une plaque tournante majeure du trafic de drogue à destination de l’Europe, s’est tourné vers Bruxelles pour obtenir de l’aide alors qu’il fait face à sa propre augmentation des meurtres liés au trafic.

En mars, la police française a arrêté plus de 190 personnes dans le cadre d’une vaste opération antidrogue.

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