En Belgique, six chômeurs sur dix sont d'origine non belge

Martin Goujon

En Belgique, six chômeurs sur dix sont d’origine non belge

En Belgique, environ six chômeurs sur dix sont d’origine non belge, selon de nouveaux chiffres, alors que le gouvernement de droite s’apprête à durcir les règles pour les migrants et les chômeurs.

Le ministre de l’Emploi David Clarinval, qui a rendu publiques les statistiques mercredi en réponse à une question de la députée socialiste Sophie Thémont, les a qualifiées de « plutôt étonnantes ».

« Nous savons que (les migrants) maîtrisent bien moins les langues nationales », a-t-il déclaré. « Ils peuvent avoir des difficultés à comprendre le système institutionnel. Il faut donc clairement se concentrer sur ces personnes et leur accorder une attention particulière. »

Il a ajouté : « Le message principal est que tout le monde doit travailler, y compris les personnes d’origine étrangère. »

Les chiffres classent les individus comme ayant une origine non belge s’ils sont nés avec une autre nationalité ou si au moins un parent possède une autre nationalité, même s’ils possèdent désormais la nationalité belge. Environ 41,5 pour cent des chômeurs belges sont belges, tandis que près de 13 pour cent ont des racines nord-africaines, suivis par les migrants des pays du sud de l’UE.

Le Premier ministre belge Bart De Wever, un flamand de droite qui a pris ses fonctions en février, a qualifié la politique d’immigration de la Belgique de « source de toutes les misères » et a introduit de nouvelles règles strictes, notamment en exigeant des exigences de revenus plus élevées et des délais d’attente plus longs pour les visas de regroupement familial.

Le gouvernement de De Wever va également de l’avant avec un plan visant à supprimer les allocations de chômage pour ceux qui sont sans emploi depuis plus de 20 ans à partir de l’année prochaine. À l’avenir, les demandeurs ne pourront percevoir des prestations que pendant une période maximale de deux ans.

Ces changements signifient que 180 000 Belges devraient perdre leurs allocations de chômage l’année prochaine, ce qui permettra à l’État d’économiser un peu moins de 2 milliards d’euros.

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