L’administration Trump a prolongé une dérogation aux sanctions pour le géant pétrolier russe Lukoil, quelques jours avant que les mesures de Washington n’entrent en vigueur.
Le département du Trésor américain a délivré des licences pour permettre à Lukoil de continuer à exploiter nombre de ses activités dans le monde jusqu’au 13 décembre – et jusqu’en avril 2026 pour sa raffinerie en Bulgarie – alors que l’entreprise cherche à vendre ses actifs à l’étranger.
Le mois dernier, le président américain Donald Trump a annoncé de nouvelles sanctions « énormes » contre Lukoil et Rosneft, propriété du Kremlin, en raison du refus de Moscou de négocier la fin de sa guerre en Ukraine. Les mesures punitives devaient entrer en vigueur le 21 novembre.
Les mesures, annoncées le 22 octobre, sont « le résultat du manque d’engagement sérieux de la Russie en faveur d’un processus de paix visant à mettre fin à la guerre en Ukraine », a déclaré le Trésor américain.
Lukoil a ensuite annoncé qu’elle vendrait ses actifs à l’étranger, mais n’a pas encore trouvé d’acheteur après l’échec d’un accord avec la société suisse Gunvor, bloqué par Washington. La société américaine de capital-investissement Carlyle envisage d’acquérir les vastes participations internationales, selon Reuters. Les acheteurs potentiels ont désormais jusqu’au 13 décembre pour négocier avec Lukoil.
On s’attend à ce que Washington n’autorise une vente que s’il rompt complètement ses liens avec Lukoil et que les fonds de cette vente sont placés sur un compte bloqué auquel Lukoil ne peut pas accéder jusqu’à la levée des sanctions.
Les sanctions de Trump ont poussé les pays européens à se démener pour empêcher les coupures de carburant. L’Allemagne a obtenu une exemption de six mois pour sa raffinerie de Schwedt, propriété de Rosneft, qui a été officialisée vendredi par Washington, tandis que la Bulgarie a décidé de nationaliser l’énorme raffinerie de Bourgas, propriété de Lukoil.
La Hongrie a obtenu une exemption d’un an pour continuer à acheter du pétrole russe après la visite du Premier ministre Viktor Orbán à la Maison Blanche au début du mois.



