PARIS — Le Premier ministre français Sébastien Lecornu peut pousser un soupir de soulagement pour l’instant après l’échec de l’adoption d’une motion de censure contre son gouvernement jeudi.
Au total, 271 députés ont voté en faveur de cette mesure, soit un chiffre inférieur au seuil de 289 qui aurait fait tomber le gouvernement. Les députés voteront sur une deuxième motion de censure présentée par l’extrême droite, mais les législateurs de gauche ont déjà déclaré qu’ils ne la soutiendraient pas.
On s’attendait à ce que Lecornu survive après s’être engagé à suspendre une loi impopulaire qui relevait l’âge de la retraite, mais le résultat n’était pas sûr étant donné le risque que les législateurs rompent les rangs avec les dirigeants de leur parti. Le gel de la loi jusqu’à la prochaine élection présidentielle de 2027 était une concession importante au Parti socialiste, qui s’est vu confier un rôle de faiseur de roi. La réforme des retraites était considérée comme une réalisation phare du président français Emmanuel Macron.
S’il avait perdu le vote, Lecornu aurait mérité la distinction embarrassante de superviser deux gouvernements historiquement courts. L’homme de 39 ans et sa première équipe ont démissionné la semaine dernière, 14 heures seulement après la nomination de ministres clés à leurs postes. Macron a renommé Lecornu à ce poste vendredi et Lecornu a nommé un nouveau gouvernement dimanche.
Les législateurs français entameront lundi les travaux législatifs sur le budget lorsqu’il sera soumis à la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Le Premier ministre s’est engagé à laisser le Parlement discuter et voter sur le budget sans utiliser une porte dérobée constitutionnelle qui lui permettrait de sauter un vote parlementaire et d’ignorer la plupart des amendements, mais qui permettrait en retour aux législateurs de présenter des motions de censure.



