Deux personnalités du gouvernement du chancelier allemand Friedrich Merz ont appelé mardi Berlin à lever ses restrictions sur l’exportation d’armes vers Israël après l’accord de paix de cette semaine.
L’Allemagne a partiellement suspendu ses exportations d’armes vers Israël en août, ciblant les armes « clairement utilisables à Gaza », et n’a approuvé aucune nouvelle exportation depuis lors. Mais cela devrait changer maintenant qu’Israël a stoppé son offensive, ont déclaré mardi les deux dirigeants du groupe parlementaire conservateur CDU/CSU de Merz.
Alexander Hoffmann, chef du groupe parlementaire de la CSU, a déclaré aux journalistes que les sanctions contre Israël devraient être levées « immédiatement ». Il a été soutenu par Jens Spahn, chef du groupe parlementaire de la CDU, qui a déclaré que la « décision finale » serait prise par le Conseil fédéral de sécurité, une commission gouvernementale conseillant sur la politique de sécurité nationale.
« Et je suis sûr qu’on arrivera alors aux conclusions que mon collègue Hoffmann vient de mentionner », a ajouté Spahn.
Israël et le Hamas ont convenu cette semaine d’un accord de paix négocié par les États-Unis après deux années d’effusion de sang, notamment le meurtre de plus de 60 000 Palestiniens.
L’Allemagne, traditionnellement l’un des alliés les plus fidèles d’Israël, a adopté un ton nettement plus ferme à propos de l’offensive militaire israélienne ces derniers mois, mais Merz n’est pas allé jusqu’à engager Berlin à soutenir les sanctions proposées par l’UE.
Il s’agit notamment de la suspension partielle de l’accord d’association UE-Israël et des sanctions imposées à deux ministres d’extrême droite du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Mais ces mesures pourraient être modifiées ou retirées en fonction de l’évolution de la situation à Gaza, a laissé entendre lundi la Commission européenne, le sujet devant être abordé lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE le 20 octobre.



