BRUSSELS – Ursula von der Leyen renforce la capacité de concurrence dans son cabinet, alors que l’antitrust est plus approfondi dans les tensions commerciales avec les États-Unis et que l’UE continue de viser une politique industrielle à l’échelle du bloc.
Michele Piergiovanni, un responsable italien qui a conseillé l’ancien chef de la compétition Margrethe Vestager, devrait rejoindre le cabinet du président de la Commission européenne, a rapporté L’Observatoire de l’Europe mercredi. Un porte-parole de la Commission a confirmé cette décision et a déclaré que Piergiovanni conseillerait le président sur la concurrence et les questions économiques.
Cette décision pourrait signaler un départ imminent de l’antitrust et du conseiller numérique actuel de Von Der Leyen, Anthony Whelan. Le responsable irlandais chevronné a été nommé l’année dernière pour diriger le service des aides d’État de la Direction de la compétition, mais n’a jamais joué le rôle car il a été jalousement gardé par le cabinet du président.
La nomination de Piergiovanni signale également l’attention accrue du président à un domaine politique qui est devenu de plus en plus politique, à la fois à l’extérieur, dans le contexte des tensions commerciales transatlantiques, et en interne, alors que le bloc cherche à revisiter les règles sur les fusions et le financement public de l’industrie dans un effort pour stimuler la croissance économique.
Plus tôt cette semaine, la Commission a interrompu une décision antitrust ciblant le géant de la recherche Google sous la pression des États-Unis dans les négociations commerciales.
L’exécutif de l’UE subit également une pression croissante pour plier les règles sur le financement de l’industrie publique – ou les aides de l’État – pour permettre aux pays de l’UE d’achever de l’argent dans leurs industries. Il y a également des appels pour assouplir les règles de fusion pour permettre aux entreprises de devenir plus grandes et de rivaliser sur la scène mondiale en tant que champions d’Europe.
Piergiovanni, qui a rejoint la commission en 2011 dans un premier cabinet d’avocats américain à Bruxelles, sait une chose ou deux sur les champions d’Europe. En 2018, il a été nommé pour diriger les travaux du département du concours sur la fusion la plus controversée de la décennie, le franco-allemand tente de fusionner Siemens et Alstom pour créer un géant des rails continentaux, qui a finalement été bloqué. La décision de nier l’accord a exaspéré la France et l’Allemagne tout en devenant l’enfant de l’affiche de l’application stricte de la Direction de la concurrence.
Un fonctionnaire fidèle et rigoureux de la région côtière nord de la Ligurie italienne, Piergiovanni sera un lien solide entre le haut de la direction de l’UE et la Direction du concours, qui a récemment dit au revoir à son haut fonctionnaire, le Français Olivier Guersent. « Ne grattez pas les Rolls-Royce », étaient les mots de séparation de Guersent à son successeur. Le Rolls-Royce, est, bien sûr, DG comp, que le fonctionnaire a décrit comme la direction la plus précieux pour travailler, mais aussi comme un domaine qui devrait rester à l’abri des ingérences politiques et des pressions sur les entreprises.



