Selon une nouvelle étude, des antécédents de commotions cérébrales, même légères, seraient liés à des changements dans le cerveau, à un sommeil de mauvaise qualité et à des symptômes dépressifs.
Selon une nouvelle étude, même une légère commotion cérébrale pourrait entraîner des changements à long terme dans le cerveau.
Une équipe de chercheurs basée au Royaume-Uni et dirigée par l’Université de Cambridge a interrogé plus de 600 adultes âgés de 40 à 59 ans. Environ un tiers d’entre eux avaient des antécédents de traumatisme crânien (TC) ayant entraîné une perte de connaissance.
Ils ont analysé les participants à l’aide d’images par résonance magnétique (IRM) et ont mesuré leur cognition, leur sommeil, leur dépression, leur démarche et leur risque de maladie cardiovasculaire (MCV).
Près de la moitié des hommes (48,7 %) ont déclaré avoir eu au moins une blessure dans leurs antécédents, contre 28,1 % des femmes, selon les résultats publiés dans la revue JAMA Network Open.
Lié à un sommeil de mauvaise qualité et à des symptômes dépressifs
Les IRM ont montré que les personnes ayant des antécédents de traumatisme cérébral présentaient des changements dans les vaisseaux sanguins de leur cerveau.
De plus, un nombre élevé de lésions cérébrales étaient liées à un sommeil de mauvaise qualité, à des troubles de la marche, à des symptômes de dépression plus graves et à des troubles de la mémoire, mais pas à des déficits cognitifs.
Le traumatisme crânien était même le facteur le plus important contribuant aux troubles du sommeil et à la dépression.
« Les antécédents de traumatisme crânien, même léger, étaient associés à des altérations détectables des mesures cliniques et de neuroimagerie dès le milieu de la vie », ont écrit les auteurs dans leur conclusion.
« Nos données suggèrent que les caractéristiques cliniques liées aux lésions cérébrales traumatiques (par exemple, la dépression, un sommeil de mauvaise qualité) peuvent être liées à des lésions cérébrovasculaires, qui sont également corrélées à d’autres facteurs de risque de démence », ont-ils ajouté, car la recherche fait partie d’une vaste étude visant à détecter les premiers signes de démence.
« Ces observations soulignent les cibles potentielles d’intervention pour la prévention de la démence chez les patients atteints de lésions cérébrales traumatiques, ainsi que les pistes de recherche futures ».
De plus, les auteurs ont suggéré que la mise en œuvre de directives de sécurité pour le public exposé aux incidents cérébraux pourrait réduire les risques.
Les athlètes qui participent à des sports de contact, comme le football, le hockey et la boxe, sont particulièrement exposés, tout comme les travailleurs du bâtiment, le personnel militaire et les personnes sujettes aux chutes et aux crises d’épilepsie.
Plusieurs sportifs de haut niveau ont par exemple sensibilisé le public aux commotions cérébrales récurrentes et ont intenté des actions en justice contre les organisations qui ne les protégeaient pas.