Les services de renseignement américains considèrent désormais qu’une offensive d’envergure de l’Iran et de ses alliés contre Israël n’est plus une hypothèse mais une certitude. La question n’est plus de savoir « si » elle aura lieu, mais « quand ». Dans ce contexte, les États-Unis multiplient les signaux de soutien à leur allié israélien et renforcent leurs dispositifs de sécurité dans la région.
Un général américain dépêché en Israël
Un haut gradé du commandement américain au Moyen-Orient, le général Erik Kurilla, est attendu en Israël afin de coordonner l’évaluation de la situation. Il doit rencontrer le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant ainsi que des responsables militaires de Tsahal.
Parallèlement, Washington a restreint les déplacements de son personnel diplomatique en Israël. Les employés de l’administration américaine et leurs familles ne peuvent plus se rendre en dehors de Tel Aviv, Jérusalem et Beersheva, sauf nécessité, par mesure de sécurité.
Un contexte explosif après l’attaque de Damas
La montée des tensions est directement liée à l’attaque israélienne contre le consulat iranien à Damas, survenue le 1er avril. L’opération a fait 16 victimes, dont sept membres des Gardiens de la Révolution, ainsi qu’un haut responsable militaire de la Force al-Qods, le général Mohammad Reza Zahedi.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a juré que le « régime sioniste » serait puni. Depuis, Téhéran multiplie les menaces publiques, et les scénarios d’une riposte directe ou indirecte se multiplient.
Washington affiche un soutien « inébranlable »
Le président Joe Biden a rappelé avec insistance l’engagement américain auprès d’Israël. Lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre japonais, il a réaffirmé que la sécurité de l’État hébreu restait une priorité absolue : « Nous ferons tout ce que nous pouvons pour protéger Israël face aux menaces iraniennes ».
Le Pentagone a également souligné que toute attaque de Téhéran ou de ses alliés régionaux serait suivie d’une réaction coordonnée.
Israël prépare sa riposte
Côté israélien, les systèmes de défense ont été renforcés et plusieurs scénarios de réponse sont envisagés. Le ministre des Affaires étrangères a prévenu : si une attaque part directement du territoire iranien, Israël frappera l’Iran en retour.
La compagnie aérienne Lufthansa a d’ailleurs annoncé la suspension de ses vols vers Téhéran, preuve que la menace est prise très au sérieux au niveau international.
Une escalade aux conséquences régionales
Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin et son homologue israélien Yoav Gallant ont échangé sur le niveau de préparation à une éventuelle attaque. Gallant a prévenu que l’État d’Israël ne tolérerait pas une frappe iranienne sur son sol, tandis qu’Austin a réitéré le soutien inébranlable des États-Unis.
Dans un Proche-Orient déjà traversé par de multiples foyers de tensions, une attaque iranienne directe représenterait un changement d’échelle, avec un risque de déstabilisation majeure de la région et d’entraînement de plusieurs puissances dans un cycle de représailles.
La situation illustre à quel point l’équilibre stratégique au Moyen-Orient reste fragile et dépend largement de calculs militaires et politiques qui dépassent les frontières israéliennes et iraniennes.



