BRUSSELS – L’Union européenne envisage de cibler 72 milliards d’euros en marchandises américaines dans un deuxième cycle de contre-mesures commerciales, y compris des avions, des voitures et des pièces automobiles, selon une liste observée par L’Observatoire de l’Europe lundi.
La majeure partie de ces exportations ciblées sont des biens industriels, totalisant 65,7 milliards d’euros, tandis que 6,4 milliards d’euros de produits agricoles seraient également touchés si les pays de l’UE soutiennent les nouveaux tarifs de représailles. La liste comprend du whisky de Bourbon, malgré un lobbying intense de la France et de l’Irlande pour protéger le secteur des boissons des représailles du président américain Donald Trump.
Le plus grand élément de ligne de la liste de 200 pages est les pièces d’avions et d’avions, avec des tarifs qui ciblent près de 11 milliards d’euros d’exportations américaines – traitant potentiellement un coup dur pour le fabricant d’avion Boeing.
Vient ensuite des machines, suivies de voitures et de pièces de voiture; produits chimiques et plastiques; dispositifs et équipements médicaux; équipement électrique; et les biens industriels – qui entrent tous dans les catégories de plusieurs milliards d’euros.
Le chiffre total est en baisse par rapport à une proposition antérieure visant à imposer des tarifs de représailles sur 95 milliards d’euros de marchandises américaines.
La Commission européenne a présenté la nouvelle liste à succès lundi après que Trump a radicalement levé les enjeux commerciaux le week-end dernier en menaçant d’imposer un tarif de couverture de 30% aux exportations de l’UE à partir du 1er août si aucun accord commercial n’est conclu.
La Commission explique également aux pays de l’UE que sa justification pour cibler les produits américains est basée sur plusieurs critères, selon le document.
Tout d’abord, il est possible, il y a un «besoin de rééquilibrer / de niveler les règles du jeu à la lumière des tarifs américains affectant les exportations de l’UE vers les États-Unis», il prend alors en compte s’il existe «la disponibilité de sources alternatives d’approvisionnement de l’extérieur ou de l’intérieur de l’UE». Enfin, il comprend «les produits où le risque de relocalisation est élevé».
Les pays membres de l’UE devraient approuver officiellement les mesures à prendre effet. Un vote n’a pas encore été appelé après que les ministres du Bloc se sont réunis plus tôt lundi et ont soutenu la stratégie de négociation de la Commission.
L’Union européenne essaie quant à elle de trouver un équilibre minutieux entre le pliage et la lutte contre les dernières menaces tarifaires de Trump. Il a reporté un premier cycle de mesures, couvrant 21 milliards d’euros en marchandises américaines, jusqu’au 6 août pour autoriser le temps de négocier un accord commercial.
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