The European Central Bank is pictured next to containers in Frankfurt,

Jean Delaunay

Semaine à venir sur les marchés : la zone euro devrait confirmer le PIB du deuxième trimestre

Les marchés mondiaux se concentreront sur les données économiques clés des principales économies, notamment le PIB final de la zone euro pour le deuxième trimestre, l’inflation et la croissance économique de la Suisse, ainsi que les données sur l’emploi aux États-Unis, qui devraient façonner les tendances futures des marchés financiers.

Alors que les banques centrales devraient procéder à des baisses de taux pour le reste de l’année, les perspectives économiques mondiales seront déterminantes pour façonner les attentes du marché.

La semaine dernière, les marchés européens ont poursuivi leur ascension vers de nouveaux sommets.

Cette semaine, les investisseurs examineront de près les principaux indicateurs économiques, notamment la version finale du produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre et les chiffres de l’évolution de l’emploi dans la zone euro, les données sur les emplois non agricoles aux États-Unis et la décision de la Banque du Canada sur les taux d’intérêt.

Europe

Cette semaine devrait être relativement calme sur le front économique pour la zone euro.

Les principales publications comprendront les versions finales des PMI manufacturiers et des services pour août, la croissance du PIB du deuxième trimestre et l’évolution de l’emploi pour la région.

Dans les deux estimations précédentes, l’économie de la zone euro a progressé de 0,3 % au deuxième trimestre, maintenant le même rythme qu’au premier trimestre, indiquant un rythme de reprise régulier au premier semestre de l’année après deux trimestres consécutifs de stagnation au second semestre de 2023.

La croissance économique a été particulièrement évidente dans les grands pays comme la France, l’Italie, l’Espagne et la Belgique.

Toutefois, l’Allemagne, la plus grande économie du bloc, a enregistré une contraction inattendue de 0,1 % au deuxième trimestre en raison des contraintes persistantes dans le secteur industriel.

L’Allemagne doit également publier ses chiffres de production industrielle pour le mois de juillet, avec l’espoir que l’activité industrielle du pays ait encore diminué par rapport au mois précédent.

La version finale du PIB devrait confirmer la croissance de la zone euro à 0,3%.

Les données préliminaires montrent que le nombre de personnes employées dans la zone euro a augmenté de 0,2 % au deuxième trimestre, contre une hausse de 0,3 % au premier trimestre.

Bien que le taux de croissance soit resté relativement stable au cours des derniers trimestres, la reprise du marché du travail indique des signes de stabilité après une forte hausse au cours de la période post-pandémique de 2022 et début 2023.

Les chiffres définitifs devraient probablement correspondre à l’estimation initiale.

Par ailleurs, la Suisse publiera ses chiffres mensuels d’inflation pour le mois d’août et son PIB du deuxième trimestre.

En juillet, les prix à la consommation ont baissé de 0,2 % sur un mois, marquant la première baisse en huit mois, tandis que l’inflation annuelle est restée à 1,3 %.

La Banque nationale suisse (BNS) a procédé à deux baisses de taux cette année, ramenant son taux d’intérêt à 1,25 %, plus tôt que les autres grandes banques centrales, en réponse au ralentissement rapide de l’inflation.

La croissance économique suisse montre également des signes d’accélération, avec une hausse de 0,6% sur un an au premier trimestre. Les prévisions du consensus suggèrent que l’économie continuera de croître à un rythme soutenu de 0,6% au deuxième trimestre.

L’inflation devrait augmenter de 0,1% en août par rapport à juillet, ce qui pourrait encourager la BNS à poursuivre ses réductions de taux.

Les États-Unis

La publication prochaine des données sur les emplois non agricoles aux États-Unis pour le mois d’août sera cruciale pour le sentiment du marché.

Le marché du travail est l’un des indicateurs clés que la Réserve fédérale (Fed) surveille de près lorsqu’elle prend des décisions sur les taux d’intérêt.

La tendance récente à la baisse de l’emploi et au ralentissement de l’inflation renforce considérablement la probabilité d’une baisse des taux par la Fed en septembre.

En juillet, l’économie américaine a créé 114 000 nouveaux emplois, ce qui est bien inférieur aux attentes, et le taux de chômage a atteint 4,3 %, le niveau le plus élevé depuis octobre 2021.

En outre, la croissance des salaires a également ralenti plus que prévu. Pour le mois d’août, les États-Unis devraient créer 163 000 nouveaux emplois et le taux de chômage devrait légèrement diminuer pour atteindre 4,2 %.

En plus des données sur l’emploi, les États-Unis publieront également leurs indices des directeurs d’achat (PMI) du secteur manufacturier et des services, qui évaluent l’activité commerciale dans ces secteurs.

L’indice PMI manufacturier s’est contracté pour le quatrième mois consécutif en juillet, les taux d’intérêt élevés ayant freiné la demande, et le consensus suggère que cette contraction pourrait se poursuivre en août.

Parallèlement, le secteur des services a renoué avec l’expansion en juillet après s’être contracté le mois précédent.

Canada

La Banque du Canada (BdC) devrait rendre sa décision sur les taux d’intérêt cette semaine. Après avoir procédé à des baisses de taux pendant deux mois consécutifs depuis juin, la banque devrait poursuivre cette tendance.

L’inflation annuelle s’est ralentie à 2,5 % en juillet, marquant le rythme le plus lent depuis mars 2021. La baisse des prix à la consommation devrait renforcer l’engagement de la banque à procéder à de nouvelles réductions de taux cette année.

En plus de la décision sur les taux d’intérêt, le Canada publiera ses données sur l’emploi pour le mois de juillet, donnant un aperçu des conditions du marché du travail du pays.

Le taux de chômage a augmenté à 6,4 %, le niveau le plus élevé depuis février 2022, après deux mois consécutifs de croissance négative de l’emploi en juin et juillet.

Cette hausse du chômage pourrait influencer davantage l’approche de la Banque du Canada en matière de politique monétaire.

Asie-Pacifique

Dans la région Asie-Pacifique, le PIB australien du deuxième trimestre sera à l’honneur.

L’économie du pays n’a progressé que de 0,1 % au premier trimestre, la hausse du coût de la vie et le niveau élevé d’endettement des ménages ayant pesé sur les dépenses de consommation.

Cependant, l’inflation reste supérieure à l’objectif de la Banque de réserve d’Australie, ce qui incite probablement la banque à maintenir sa position de taux d’intérêt « plus élevés plus longtemps ».

Le consensus suggère que la croissance économique s’améliorera légèrement à 0,2 % au deuxième trimestre.

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