Robin Magisson-Javaux - Entretien #Municipales2020 - Pass'Politique

Jean Delaunay

Robin Magisson-Javaux – Entretien

À la rencontre de… Robin Magisson-Javaux

Engagé auprès de Francis Colin à Juvigny sur Loison

En quelques mots, pourriez-vous préalablement vous présenter ?

Je m’appelle Robin MAGISSON-JAVAUX, j’ai 22 ans et je suis actuellement en Master Communication à Sciences Po Lille. Je suis originaire de la Meuse où j’ai passé mon BAC ES au Lycée Alfred Kastler de STENAY. Après une année de classe préparatoire à Nancy, je suis donc parti à Sciences Po Lille.

Vous êtes engagé au sein de la campagne municipale de Juvigny sur Loison, pouvez-vous nous y expliquer votre rôle ?

Le Maire actuel, Francis Colin, souhaitait renouveler sa liste. Il a fait appel à moi pour l’aider dans sa campagne pour préparer le programme, impulser de nouvelles idées pour notre petit village de 270 habitants et coordonner la communication. Bien évidemment, à l’échelle d’une commune rurale, ça n’a pas l’air de représenter grand chose, mais c’est tout de même du travail pour proposer un projet fort et concret !

Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous engager ?

Je souhaite que les jeunes des milieux ruraux s’engagent. C’est pour cela que j’ai accepté d’être sur la liste de Francis Colin. C’est important. Les jeunes qui font de longues études reviennent rarement dans leur campagne ! Il faut renverser la tendance. De mon côté, j’y ai toutes mes attaches et je n’avais aucune légitimité à m’engager autre part qu’à Juvigny. C’est le village de mon enfance ! On a besoin de cet engagement chez les jeunes dans la ruralité. Nous devons avoir des preuves que ces campagnes mal considérées sont des atouts. Il suffit juste de consacrer toute son énergie à développer ses potentiels.

Être jeune dans une campagne électorale, avantage ou frein ?

Pour ma part, je pense que c’est aussi bien un avantage qu’un frein. Etre jeune dans une campagne électorale, c’est super : ça amène du sang neuf, de nouvelles idées et une énergie certaine. Cela permet un renouvellement des têtes et ça renforce l’identité d’une liste et d’une commune. D’un autre point de vue, cette grande énergie peut être un frein dans le cas où cette fougue, mêlée à une “inexpérience” peut créer des tensions. On a donc besoin de former la jeunesse à la prise de décisions et à la collégialité.

Pensez-vous que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse ?

Elles le seront uniquement si on considère la jeunesse. Je le vois bien à Lille. Les jeunes ne doivent pas être là uniquement pour faire le “sale” boulot de campagne : tractage, collage et compagnie. Les jeunes ne vont pas voter aussi pour ces raisons : on les met trop peu au devant de la scène politique. Si on prend la jeunesse comme un réel élément de cette campagne au coeur des politiques à mener dans les communes, cela fonctionnera. Les jeunes ne sont pas là que pour remplir des listes incomplètes en fin de liste pour avoir la “caution”. Les initiatives comme “Tous élus” sont à soutenir. Et ce à gauche, au centre, à droite…

Comment ressentez-vous le lien entre jeunesse et politique dans ces élections locales ?

Peut-être assiste t-on à un changement de paradigme, je ne sais pas trop. C’est le moment de créer un lien solide. Les listes aux élections municipales se dépolitisent, peut-être qu’elles permettront à plus de jeunes à s’engager, même si cette dépolitisation n’est que de façade. J’espère que des jeunes deviendront Maires, qu’ils feront partie des conseillers municipaux et communautaires. Il est temps de renouveler les visages. Mais ce renouvellement prendra une bonne dizaine d’années au minimum. On ne peut pas casser la baraque du jour au lendemain.

Comment amener les jeunes à s’y engager davantage ?

En arrêtant le blabla et en allant les chercher directement ! Il faut que les jeunes se sentent utiles, impliqués et forces de proposition. Le problème c’est la confiance. Peu de personnels politiques ont confiance envers la jeunesse. Pourtant, c’est un vrai sujet de société. Il faut être simple, franc et leur faire comprendre que les jeunes dans la ville comme dans la campagne sont une réelle plus value pour la décision publique, et encore davantage au niveau local.

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