Rapport divulgué des Frères musulmans critiqués comme `` alarmistes '' par les universitaires et la société civile

Martin Goujon

Rapport divulgué des Frères musulmans critiqués comme «  alarmistes  » par les universitaires et la société civile

PARIS – Les universitaires et les représentants de la communauté musulmane française dénoncent un rapport du gouvernement divulgué sur l’influence des Frères musulmans dans le pays et à travers l’Europe.

Le rapport, a commandé le gouvernement français l’année dernière, allègue que l’organisation islamiste basée en Égypte tente d’influencer les décideurs dans le cadre de l’objectif de longue date du groupe d’établir un État régi par la loi islamique.

Le bureau du président français Emmanuel Macron a déclaré qu’une version officielle des conclusions serait publiée au public d’ici la fin de la semaine après la divulgation d’une version précoce aux membres des médias, y compris L’Observatoire de l’Europe.

Le rapport met en avant plusieurs preuves présumées, bien que les liens avec le groupe islamiste ne soient pas toujours clairs. Cependant, le document vu par L’Observatoire de l’Europe et rapporté par plusieurs points de vente ne semblait pas inclure des informations particulièrement sensibles. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré dans une interview avec le Daily Le Parisien que plusieurs éléments du rapport resteraient classés pour des raisons de sécurité.

Franck Frégosi, un politologue spécialisé dans l’islam en France dont le travail a été cité dans le rapport lui-même, a parlé à plusieurs médias pour dénoncer ce qu’il a décrit comme le ton «alarmiste» du document.

Dans une interview avec France Inter, Frégosi a fait valoir que le document attribuait le comportement commun des membres musulmans de la communauté – comme le choix de porter un foulard – à la suite de l’influence des Frères musulmans.

Nadia Fadil, professeur agrégé de Katholieke Universiteit Leuven en Belgique, qui fait des recherches sur l’islam en Europe, a fait valoir que les conclusions ont regroupé divers groupes de tout le spectre de la société civile musulmane – un «trope paresseux» comparable à tous les mouvements de gauche, du communisme à la social-démocratie à Karl Marx.

Le Conseil français de la foi musulmane – une organisation créée par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, qui a longtemps été le principal interlocuteur de l’État pour les affaires musulmanes jusqu’à ce que le président Emmanuel Macron ait rompre les liens avec elle en 2023 – a déclaré qu’il était particulièrement préoccupé par le fait que les allégations graves accordées contre les institutions étiquetées comme les frères musulmans risquaient de créer un climat de «suspect constant» autour des institutions musulmanes françaises.

Plusieurs des groupes nommés dans le rapport comme indicateurs des Frères musulmans ou alignés idéologiquement ont également repoussé.

Le Forum des organisations européennes musulmanes et étudiants (FEMYSO), une organisation parapluie des étudiants musulmans européens liés au groupe islamiste dans le rapport, a publié une déclaration rejetant «toute tentative d’associer (elles) aux entités politiques».

La Fédération des musulmans français, décrite dans le rapport comme «la branche nationale des Frères musulmans en France», a qualifié les accusations de «non fondé».

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