Dans une lettre ouverte menée par le Premier ministre italien Giorgia Meloni et son homologue danois Mette Frederiksen, neuf dirigeants ont appelé à une réinterprétation de la Convention européenne sur les droits de l’homme.
Neuf pays de l’UE ont signé une lettre ouverte appelant à la réinterprétation de la Convention européenne sur les droits de l’homme (CECH) pour permettre des changements politiques sur la migration.
Le document a été publié jeudi dans le cadre d’un effort dirigé par l’Italie et le Danemark. Il a également été signé par des dirigeants d’Autriche, de Belgique, de la République tchèque, de l’Estonie, de la Lettonie, de la Lituanie et de la Pologne.
Les signataires, qui croient qu’il devrait être plus facile d’expulser les migrants qui commettent des crimes, a déclaré que l’interprétation de la CEDH de la convention devrait être examinée.
« Il est important d’évaluer si, dans certains cas, le tribunal a surévalué la portée de la convention par rapport à ses intentions initiales, modifiant ainsi l’équilibre entre les intérêts à protéger », ont-ils écrit.
« Nous pensons que le développement de l’interprétation de la Cour a, dans certains cas, limité notre capacité à prendre des décisions politiques dans nos démocraties », ont-ils ajouté.
Leur message intervient alors que les parties anti-immigration à travers l’Europe ont augmenté en popularité ces derniers mois.
Lors d’une conférence de presse jeudi avec son homologue danois Mette Frederiksen, le Premier ministre italien Giorgia Meloni a déclaré que la lettre visait à « ouvrir un débat politique sur certaines conventions européennes et sur la capacité de ces conventions à faire face aux grandes questions de notre temps, en commençant précisément à la question de la migration ».
Dans la lettre, Meloni, Frederiksen et leurs co-signataires ont décrit certains changements de béton qu’ils aimeraient voir.
Les propositions comprenaient une plus grande liberté de décider quand expulser les ressortissants étrangers et avoir la capacité de prendre des mesures efficaces contre « des États hostiles qui cherchent à utiliser nos valeurs et nos droits contre nous … en instrumentalisant les migrants à nos frontières ».
Signé en 1950 par le Conseil de l’Europe, la Convention est un traité international conçu pour protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales en Europe.
Les 46 pays qui composent le Conseil de l’Europe font partie de la convention, y compris les 27 États membres de l’UE.
Toute personne dont les droits ont été violés en vertu de la convention par une partie de l’État peuvent intenter une action devant le tribunal.