BRUXELLES — La Commission européenne a envoyé une demande formelle d’informations au site de commerce électronique Shein après la vente de poupées sexuelles enfantines et d’armes sur la plateforme.
La plateforme chinoise a été suspendue en France le 5 novembre, après la découverte de poupées sexuelles ressemblant à des enfants sur le site de vente en ligne. Des enquêtes ultérieures ont également révélé des armes et d’autres produits illégaux, ce qui a conduit à des appels à l’UE pour qu’elle renforce son contrôle.
La Commission est le principal superviseur de Shein en vertu de sa puissante loi sur les services numériques (DSA), la loi européenne conçue pour limiter les risques des plateformes en ligne pour les utilisateurs. Shein est classée comme une très grande plateforme en ligne avec plus de 45 millions d’utilisateurs.
La Commission a le pouvoir, en vertu du DSA, d’ouvrir des enquêtes pouvant conduire à des amendes représentant 6 pour cent de son chiffre d’affaires annuel mondial, même si aucune n’a été imposée jusqu’à présent.
La demande d’informations ne signifie pas l’ouverture d’une enquête, mais elle montre que la Commission enquête sur une éventuelle non-conformité.
« La Commission demande désormais formellement à la plateforme de fournir des informations détaillées et des documents internes sur la manière dont elle garantit que les mineurs ne sont pas exposés à des contenus inappropriés en fonction de leur âge, notamment par le biais de mesures de garantie de l’âge, ainsi que sur la manière dont elle empêche la circulation de produits illégaux sur sa plateforme », a déclaré aujourd’hui l’exécutif européen.
Shein n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Le Parlement européen devrait aujourd’hui réclamer des protections plus strictes pour les consommateurs dans le cadre de la législation européenne en réponse à la controverse sur les poupées sexuelles ressemblant à des enfants.
Un tribunal de Paris devait entendre aujourd’hui une affaire concernant la suspension de Shein en France, mais cela a été reporté au 5 décembre.
Les autorités françaises poursuivent leurs enquêtes sur deux autres plateformes, AliExpress et Joom, a déclaré aujourd’hui le ministre du Commerce, Serge Papin. EBay, Temu et Wish sont également sous surveillance en France.



