Les États-Unis se sont engagés à soutenir un nouveau gouvernement syrien qui dénonce le terrorisme et élimine les armes chimiques.
L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) tiendra une réunion d’urgence jeudi pour répondre aux inquiétudes concernant l’avenir du stock d’armes chimiques syrien.
Cela fait suite au renversement du régime du président Bachar al-Assad par les forces rebelles, qui sont entrées à Damas ce week-end lors d’une offensive éclair qui a mis un terme brutal à ses décennies de règne.
Lundi, l’OIAC a adressé un rappel aux nouvelles autorités syriennes, les exhortant à respecter leurs obligations internationales en matière de sauvegarde et de destruction des substances dangereuses, notamment le chlore gazeux.
Le conseil exécutif de l’OIAC a convoqué cette réunion pour discuter de l’évolution de la situation en Syrie et examiner les enquêtes en cours sur l’utilisation d’armes chimiques pendant la longue guerre civile que connaît le pays.
Le régime d’Al-Assad a toujours nié avoir déployé des armes chimiques, mais l’OIAC a trouvé des preuves de leur utilisation répétée.
Il a été révélé plus tôt cette année que le groupe État islamique avait utilisé du gaz moutarde lors d’une attaque en 2015 contre la ville syrienne de Marea.
Le gouvernement syrien déchu s’est engagé à transférer le pouvoir à un cabinet de transition dirigé par Mohammed al-Bashir, qui dirigeait auparavant le « gouvernement de salut » de l’alliance rebelle dans le sud-ouest de la Syrie.
Al-Bashir affirme que la période de transition s’étendra jusqu’au début mars.
Les États-Unis ont exprimé leur soutien à un nouveau gouvernement syrien qui dénonce le terrorisme, élimine les stocks d’armes chimiques et protège les droits des minorités et des femmes.
Le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Miller, a souligné que l’OIAC est responsable des inspections et des efforts de vérification dans le cadre de son mandat.
« Lorsqu’il s’agit de cette question d’inspections et de vérification, il est de la responsabilité de cette organisation de mener des efforts de vérification dans le cadre de son mandat, et non de celle des États membres, des États-Unis ou d’autres États », a-t-il déclaré.
Pendant ce temps, Israël a mené plus de 350 frappes aériennes en Syrie au cours des dernières 48 heures, ciblant des stocks d’armes stratégiques.
L’armée israélienne a reconnu avoir progressé dans une zone tampon à l’intérieur de la Syrie mais a nié s’être dirigée vers Damas.
Dimanche, le Kremlin a confirmé que le président Vladimir Poutine avait accordé l’asile politique à al-Assad.