Les prix de l’énergie ont chuté en janvier, contribuant ainsi à maintenir l’inflation à un niveau bas dans le bloc.
Les investisseurs de la zone euro espèrent bientôt de bonnes nouvelles concernant les taux d’intérêt, alors que l’inflation semble ralentir. Cela signifierait un répit bien nécessaire dans la flambée des prix des produits alimentaires et de l’énergie, qui frappe la zone euro depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine en février 2022.
Le rapport d’estimation flash de l’inflation de janvier 2024 montre que les prix à la consommation annuels sont passés de 2,9 % en décembre 2023 à 2,8 %, conformément aux estimations consensuelles.
L’inflation sous-jacente, qui ne prend pas en compte les prix de l’énergie et des produits alimentaires, a également baissé à 3,3%, contre 3,4% le mois précédent, toujours légèrement au-dessus des estimations des analystes de 3,2%. L’inflation mensuelle est tombée à -0,4% contre 0,2%.
Les prix de l’énergie sont en baisse à 6,3% contre -6,7% les mois précédents, tandis que les prix des services sont restés plus ou moins stables à 4%. Les prix de l’alcool, de l’alimentation et du tabac ont chuté à 5,7% contre 6,1% en décembre. Les biens industriels non énergétiques ont également diminué en janvier, tombant à 2 %, contre 2,5 % en décembre.
Le chômage dans la zone euro se rapproche de son plus bas historique
Les taux de chômage de la zone euro sont également restés à des niveaux historiquement bas en décembre, à 6,4 %, comme prévu. Parmi les plus grandes économies de la zone euro, l’Allemagne avait le taux de chômage le plus bas, à 3,1 %, tandis que l’Italie se situait à 7,2 % et la France à 7,3 %. Il est toutefois inquiétant de constater que l’Espagne avait le taux de chômage le plus élevé, soit 11,7 %.
Le nombre de chômeurs dans la zone euro a diminué de 17 000 pour atteindre 10,909 millions. Le pourcentage de personnes de moins de 25 ans sans emploi a légèrement diminué, à 14,4% en décembre, contre 14,5% le mois précédent.
Même si certains investisseurs tablent toujours sur une baisse des taux d’intérêt d’ici avril de cette année, d’autres s’attendent à ce que l’assouplissement monétaire soit reporté à l’été, voire plus tard. La Banque centrale européenne (BCE) maintient également une attitude assez prudente concernant les baisses de taux d’intérêt.
La BCE maintient une approche dépendante des données dans la lutte contre l’inflation
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a souligné sur CNN le 30 janvier : « Nous n’en sommes pas encore là. Nous avons besoin de toutes sortes de données, mais l’une d’entre elles est d’une importance cruciale : ce sont les données concernant les salaires. »
Lagarde a ensuite parlé à CNN de ses projets de maîtrise de l’inflation, déclarant : « Je veux atteindre 2% de manière durable pour que les gens dans la rue qui font leurs courses et qui vont à la station-service apprécient que nous faisons le travail à leur place. »
À ce titre, la BCE a réitéré qu’elle continuerait à adopter une position dépendante des données en matière de lutte contre l’inflation.
Les inflations allemande et française ont toutes deux chuté en janvier, ce qui a fait naître l’espoir que certaines des plus grandes économies de la zone euro soient désormais sur la voie de la reprise.