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Jean Delaunay

L’Europe est-elle cyber-sécurisée ? Bulletin

Les événements clés de cette semaine présentés par Cynthia Kroet, journaliste senior tech et industrie d’L’Observatoire de l’Europe

Dates clés de l’agenda

  • Lundi 14 octobre : les députés de la commission de l’agriculture entendront Peter Strohschneider, président, et les participants du dialogue stratégique présenter leurs recommandations pour l’avenir de l’agriculture européenne.

  • Lundi 14 octobre : le Conseil Environnement adoptera les conclusions de l’UE pour les prochains sommets COP16 (Biodiversité, Cali, Colombie, 21 octobre au 1er novembre) et COP29 (Climat, Bakou, Azerbaïdjan, 11 au 22 novembre 2024). Les deux serviront de mandat de négociation à l’UE lors des sommets de l’ONU.

  • Jeudi et vendredi 17 et 18 octobre : sommet du Conseil européen pour débattre de l’Ukraine, du Moyen-Orient, des rapports Draghi et Letta et de la migration.

À l’honneur

Dans le but de contrer les cyberincidents graves et perturbateurs, les États membres ont jusqu’à ce mercredi pour mettre à jour leurs règles nationales afin de s’aligner sur les règles de l’UE en matière de cybersécurité pour les entités critiques, baptisées Directive 2 sur la sécurité des réseaux et de l’information (NIS2).

Cependant, L’Observatoire de l’Europe a rapporté la semaine dernière que la Commission européenne n’avait jusqu’à présent reçu que des confirmations de la Belgique et de la Croatie concernant la transposition de NIS2.

Tous les regards seront tournés vers les 25 pays restants pour mettre en œuvre les règles approuvées en 2022 dans le but de protéger les entités critiques, telles que l’énergie, les transports, les banques, l’eau et les infrastructures numériques, contre les cyberincidents majeurs.

Il abrogera le NIS1 qui, selon la Commission, n’a pas réussi à améliorer la cyber-résilience des entreprises opérant dans l’UE et n’a pas favorisé une réponse commune à la crise.

Certains pays, dont l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et la Tchéquie, ont des projets de loi en attente, tandis que d’autres, comme l’Irlande, la Grèce et l’Espagne, sont encore plus en retard dans le processus.

Certains gouvernements, dont le français, ont alerté sur le manque de sensibilisation des entreprises qui relèvent désormais des règles, ainsi que sur le périmètre élargi : passant de 500 entités concernées sous NIS1, à 15 000 éventuellement concernées sous NIS2.

NIS2 introduit un nouveau calendrier pour signaler les incidents – un avertissement dans les 24 heures et la remise d’un rapport d’incident dans les 72 heures – chaque fois qu’une entreprise est confrontée à de graves perturbations opérationnelles.

Les règles sont également assorties de sanctions en cas de non-respect : des amendes pouvant aller jusqu’à 10 millions d’euros ou 2 % du chiffre d’affaires annuel mondial. En outre, la haute direction peut être tenue personnellement responsable des failles de sécurité causées par une négligence, ce qui signifie que la responsabilité de la politique de cybersécurité ira au-delà des services informatiques.

Acteurs politiques

Viktor Orbán et Ursula von der Leyen.
Viktor Orbán et Ursula von der Leyen.

Feux d’artifice à Strasbourg

Viktor Orbán et Ursula von der Leyen se sont affrontés mercredi lors d’un débat enflammé au Parlement européen, au cours duquel les deux dirigeants ont présenté des visions opposées pour l’avenir de l’Europe et ont mis à nu leur forte aversion l’un pour l’autre. La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, la meilleure manière de résoudre le problème de la perte de compétitivité de l’Europe et l’augmentation de la migration irrégulière figuraient parmi les nombreux sujets de discorde entre les deux pays. Les différences seront à nouveau visibles cette semaine lorsque les deux hommes se rencontreront au Conseil de l’UE, où la migration et la compétitivité seront à nouveau au centre des discussions.

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