Le gouvernement néerlandais a lancé une enquête indépendante sur les violations des droits de l’homme par les forces de sécurité du Mozambique.
Comme l’a rapporté L’Observatoire de l’Europe l’année dernière, une unité militaire mozambicaine opérant à partir de la passerelle d’une usine de gaz appartenant au géant de l’énergie français total denges a effectué un massacre de civils, enlèvement, violant et tuant des dizaines de résidents locaux à l’été 2021.
« J’ai demandé à un parti externe de mener une analyse sur des violations présumées des droits de l’homme par les forces de sécurité mozambicaines dans le contexte du projet du Mozambique (gaz naturel liquéfié) », a écrit le ministre des Finances néerlandais Eelco Heinen dans une lettre du 4 mars au Parlement néerlandais.
«Cela comprendra le rôle des divers acteurs de sécurité dans la région et leur relation avec le propriétaire du projet Total.»
Selon le rapport L’Observatoire de l’Europe, l’unité militaire mozambicaine a rassemblé entre 180 et 250 personnes dans des conteneurs à la Gatehouse de la société française et les a gardés là pendant trois mois. Seuls 26 hommes ont survécu à l’épreuve; 97 des victimes ont été identifiées.
Les révélations ont suscité des critiques de la part des législateurs français et européens, et bien que la filiale mozambicaine de la société ait déclaré qu’elle n’avait «pas identifié aucune information ou preuve qui corroborerait les allégations», la société française a retardé son projet de gaz dans le pays africain.
Le lancement d’une enquête indépendante par l’équipe néerlandaise pourrait également être considérée comme un signal sérieux concernant la validité des revendications «sans preuve».
Le gouvernement néerlandais fournit un soutien à l’exportation à la société néerlandaise Van Oord pour construire un pipeline pour le projet de GNL au Mozambique, mais a interrompu le soutien pendant que le projet est en suspens.
Les résultats de l’enquête indépendante seront présentés à la Chambre des représentants néerlandaise avant que le gouvernement néerlandais ne décide s’il faut étendre le soutien à l’exportation du projet.
Le bureau du procureur général du Mozambicain a également lancé mardi une enquête, ouvrant une affaire pénale sur des allégations d’enlèvement, de viol et de meurtre contre les membres des services de sécurité qui ont gardé l’établissement de TotalEngies.
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