Les meilleurs blocs de la Cour de la France reviennent des insecticides controversés

Martin Goujon

Les meilleurs blocs de la Cour de la France reviennent des insecticides controversés

Jeudi, la Cour constitutionnelle française a rejeté la réintroduction d’un insecticide controversé en un coup important pour le gouvernement et les principaux lobbies agricoles qui avaient soutenu son retour.

Les juges de la Cour ont jugé que le fait de permettre l’utilisation d’acétamipride, un insecticide actuellement interdit en France, violerait la «Charte de l’environnement», un texte constitutionnel français.

La réintroduction proposée par l’acétamipride faisait partie d’une nouvelle loi française visant à faciliter la vie des agriculteurs en autorisant l’utilisation de certains pesticides ainsi qu’en réduisant les formalités administratives et en atténuant l’approbation des nouvelles installations de reproduction et de stockage d’eau.

Les juges ont souligné que les néonicotinoïdes – une classe d’insecticide qui comprend de l’acétamipride et qui fonctionne en entravant les systèmes nerveux des insectes – peuvent être autorisés dans des situations exceptionnelles mais uniquement pour un temps limité et pour des cultures bien définies. Ces conditions n’étaient pas respectées dans le texte de la loi, selon les juges.

La loi, qui a été surnommée « Loi Duplomb » après le sénateur conservateur qui l’a présentée, a été une réponse aux manifestations massives des agriculteurs de 2024. Elle avait déjà été approuvée au Parlement.

La loi est soutenue par le gouvernement et par des lobbies agricoles majeurs, mais est fortement opposé aux parties de gauche, qui ont signalé son impact négatif sur la biodiversité.

Plus de 2 millions de citoyens français ont signé une pétition lancée le mois dernier par un étudiant de 23 ans pour abroger la loi, exerçant une pression supplémentaire sur le gouvernement.

La loi a polarisé l’opinion publique française entre les puissants lobbies agricoles du pays et ses citoyens plus écologiques inquiets des dommages causés par les pesticides aux pollinisateurs et à la santé humaine. Ses opposants ont exhorté le président français Emmanuel Macron de ne pas signer la loi en vigueur.

Le bureau de Macron a déclaré jeudi que le président avait « pris note » de la décision et adopterait la loi Duplomb « dès que possible » dans sa version modifiée selon la décision de la Cour constitutionnelle. L’acétamipride, en d’autres termes, restera banni.

Les chiffres de l’opposition de gauche ont célébré les nouvelles, le ministère de l’Agriculture devrait commenter la décision plus tard jeudi soir.

Le lobby agricole FNSEA a cependant critiqué la décision. « Cette décision marque l’abandon pur et simple de certains secteurs de l’agriculture française, à une époque où notre dépendance à l’égard des importations augmente au détriment de nos exigences sociales et environnementales », a écrit le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, dans un article sur les réseaux sociaux.

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