Apple CEO Tim Cook waves at an announcement of new products on Sept. 12, 2023, in Cupertino, Calif.

Milos Schmidt

Les Magnificent Seven américains rivalisent avec les quatre premières économies européennes : un signe de surévaluation ?

L’Observatoire de l’Europe Business examine de plus près comment Microsoft, Apple, Alphabet, Amazon, Nvidia, Meta et Tesla représentent désormais près d’un tiers de l’indice S&P 500, une concentration qui suscite d’intenses débats sur l’avenir de l’équilibre du marché.

La formidable ligue des entités technologiques les plus colossales des États-Unis, connue sous le nom de The Magnificent Seven, a atteint une capitalisation boursière de 13 000 milliards de dollars (12 040 milliards d’euros), un chiffre qui correspond de manière frappante au produit intérieur brut (PIB) global des quatre plus grandes sociétés européennes. économies : Allemagne, Royaume-Uni, France et Italie.

Une telle comparaison met non seulement en évidence leur poids financier, mais soulève également la question de savoir si cette valorisation est rationnelle – ou si nous assistons à une nouvelle réalité économique.

Le stratège en chef des investissements de Bank of America, Michael Hartnett, a ajouté une couche à ce récit en notant que la capitalisation boursière combinée des Magnificent Seven dépasse désormais également le PIB global de grandes villes mondiales comme New York, Tokyo, Los Angeles, Londres, Paris. , Séoul, Chicago, San Francisco, Osaka, Dallas et Shanghai.

Ce groupe – Microsoft, Apple, Alphabet, Amazon, Nvidia, Meta et Tesla – représente désormais près d’un tiers de l’indice S&P 500, une concentration qui évoque les souvenirs de l’ère dot-com et suscite un débat intense sur l’avenir de l’industrie. l’équilibre du marché.

Au cours de la dernière année, les Magnificent Seven ont affiché une performance positive de 80 % dans un indice à pondération égale. En comparaison, l’indice équipondéré S&P 500, suivi par l’ETF Invesco S&P 500 Equal Weight, n’a augmenté que de 4 %.

Une analyse récente de JP Morgan a montré une augmentation marquée de la part des 10 principales actions de l’indice MSCI USA, pour atteindre un niveau substantiel de 29,3 % en décembre 2023, à quelques pas du sommet historique de 33,2 % observé lors du pic de la bulle Internet.

Néanmoins, dans ce contexte d’influence considérable sur le marché, une question fondamentale se pose : ces valorisations atteignent-elles les étoiles ou sont-elles solidement ancrées ?

Magnificent Seven : les valorisations deviennent-elles irrationnelles ?

Dans une récente interview avec Bloomberg, l’investisseur chevronné Ed Yardeni, PDG de Yardeni Research, a observé qu’il existe des similitudes avec la concentration du marché atteinte à l’époque de la bulle Internet. Cependant, l’une des principales différences réside dans le fait que les Magnificent Seven ont de solides bénéfices.

Ensemble, ils ont généré près de 1 800 milliards de dollars (1 670 milliards d’euros) de revenus au cours des douze derniers mois, maintenant un taux de croissance annuel moyen impressionnant de 23 % au cours de la dernière décennie.

Les mesures traditionnelles de valorisation des actions peuvent suggérer que la performance boursière des Magnificent Seven est moins inquiétante qu’on pourrait le supposer.

Le ratio cours/bénéfice (P/E) médian basé sur les bénéfices déclarés des 12 derniers mois s’élève à 36, et à 33 si l’on considère les 12 prochains mois. Même si ces chiffres peuvent déclencher un sentiment de déjà vu par rapport aux valorisations de la bulle du début des années 2000, ils sont encore loin du ratio du Nasdaq-100, qui était alors de plus de 100 fois ses bénéfices.

Cette rationalisation suggère que les valorisations boursières actuelles des « Sept Mercenaires », bien que élevées, ne sont peut-être pas aussi détachées de la réalité économique qu’on pourrait le supposer.

Dans l’ensemble, ils semblent refléter la demande et la rentabilité stupéfiantes que ces géants américains de la technologie ont exploitées ces dernières années.

La plus grande entreprise technologique d’Europe, ASML Holding NV, est évaluée à 345 milliards de dollars (319,44 milliards d’euros), soit une fraction de la capitalisation boursière monumentale de 3 000 milliards de dollars (2 780 milliards d’euros) de Microsoft. Collectivement, les sept plus grandes valeurs technologiques européennes ne dépassent même pas le seuil de 1 000 milliards de dollars (0,93 billion d’euros), soulignant clairement la suprématie des États-Unis dans le domaine technologique.

Les Sept Magnifiques : un exercice d’équilibre s’impose

En conclusion, alors que nous observons les ramifications de ces dynamiques de marché, il est essentiel d’équilibrer les deux aspects de l’ascension rapide des Sept Mercenaires, en reconnaissant à la fois ses avantages et ses risques potentiels.

D’une part, ces valorisations sont saluées comme un témoignage du succès et de l’innovation des entreprises américaines dans des secteurs à forte croissance comme l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs, les véhicules électriques et les plateformes de médias sociaux.

D’un autre côté, des avertissements sont émis quant aux dangers d’une telle domination du marché, notamment la suppression de la concurrence et le potentiel de création de déséquilibres économiques.

Une certitude prévaut : la saga financière des Sept Magnifiques se déroule toujours et sa trajectoire se cache dans l’interaction de la dynamique du marché et de la marche incessante du progrès technologique.

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