Les Européens expriment des réactions mitigées sur le soutien de l'UE à l'Ukraine alors que la guerre de la Russie entre dans la troisième année

Jean Delaunay

Les Européens expriment des réactions mitigées sur le soutien de l’UE à l’Ukraine alors que la guerre de la Russie entre dans la troisième année

Alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie entrant dans sa marque de trois ans cette semaine, les Européens expriment des opinions mitigées sur le soutien continu de l’UE à l’Ukraine et au président américain Donald Trump pour mettre fin au conflit, selon nos correspondants.

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Trois ans après le début de la guerre en Ukraine, 66% des Français croient que l’UE devrait continuer à soutenir l’Ukraine financière et militairement, même sans que nous soutiendons, selon un sondage IPSOS.

Cependant, 78% des Français ont déclaré qu’ils ne voulaient pas que les troupes françaises soient envoyées sur le champ de bataille, à moins qu’il ne s’agisse de faire respecter un éventuel traité de paix, auquel cas 55% sont en faveur des troupes de maintien de la paix en Ukraine, selon une enquête d’Odoxa, rapporte la correspondante d’L’Observatoire de l’Europe Sophia Khatsenkova de Paris.

En Allemagne, le troisième plus grand partisan financier de l’Ukraine, près de la moitié des Allemands souhaitent désormais arrêter le soutien financier et militaire en Ukraine, selon une récente enquête.

Une protestation contre Trump. La Russie et la fête de l'AFD d'extrême droite devant la porte de Brandebourg à Berlin, en Allemagne, le jeudi 20 février 2025.
Une protestation contre Trump. La Russie et la fête de l’AFD d’extrême droite devant la porte de Brandebourg à Berlin, en Allemagne, le jeudi 20 février 2025.

Une sorte d’anti-américaine de l’ère Trump se propage parmi les Allemands. 71% des répondants s’attendent à une détérioration des relations germano-américaines, correspondant à L’Observatoire de l’Europe Liv Stroud Rapports de Berlin.

Cependant, les sondages en Espagne reflètent une tendance positive. Les Espagnols veulent se tenir debout en Ukraine. Selon le Gabinet, 68% des citoyens soutiennent l’aide à Kiev. Pendant ce temps, environ 94% pensent qu’une politique de défense européenne unifiée est essentielle au milieu de la guerre.

Les citoyens ne sont pas nécessairement en phase avec la position de leurs gouvernements

Les liens de l’Espagne avec les États-Unis ont longtemps été solides, avec plusieurs bases militaires parsemées à travers le pays, et le gouvernement espagnol veut renforcer les liens avec Washington encore plus, a déclaré le correspondant Roberto Macedonio.

En Roumanie, une nouvelle enquête indique que plus de 70% des Roumains soutiennent les membres de l’OTAN et de l’UE du pays. 63% d’entre eux voient les négociations de Trump-Putin positivement, et plus de 60% s’opposent à un éventuel retrait militaire américain de la Roumanie, rapporte Arina Delcea de Bucarest.

À Budapest, la politique anti-ukrainienne du gouvernement hongrois a également un impact sur l’opinion publique.

Alors que la Hongrie a le niveau de soutien le plus bas à l’Ukraine en Europe, une grande partie du peuple fait toujours preuve de solidarité avec le pays envahi par la Russie en 2022.

Dossier - Le président Donald Trump serre la main du Premier ministre hongrois Viktor Orban dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 13 mai 2019, à Washington. (AP Photo / Evan Vucci,
Dossier – Le président Donald Trump serre la main du Premier ministre hongrois Viktor Orban dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 13 mai 2019, à Washington. (AP Photo / Evan Vucci,

En ce qui concerne les relations avec les États-Unis, le gouvernement de Viktor Orban a été engagé envers le nouveau gouvernement Trump depuis le début, mais la population de la Hongrie reste beaucoup plus divisée, selon notre correspondante Rita Konya.

Les sondages d’opinion en Grèce montrent que le pourcentage de ceux qui soutiennent positivement le soutien de l’UE à l’Ukraine diminue progressivement.

Cependant, le sondage présenté mardi par la station de télévision privée grecque Skai a montré qu’après les troubles causés par les initiatives de Donald Trump, 61% des Grecs veulent une Europe plus et meilleure.

Quant à la présidence de Trump, la même enquête a montré que 31% des Grecs expriment leur inquiétude, 18% de pessimisme et seulement 9% de satisfaction, rapporte le correspondant d’L’Observatoire de l’Europe Athènes Akis Tatis.

La semaine dernière, l’administration Trump a eu des pourparlers avec la Russie sans ukrainien ou d’autres alliés européens représentés.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies vote, le lundi 24 février 2025, au siège des Nations Unies. (AP Photo / Richard Drew)
Le Conseil de sécurité des Nations Unies vote, le lundi 24 février 2025, au siège des Nations Unies. (AP Photo / Richard Drew)

Plus tôt cette semaine, les États-Unis, dans une décision choquante, ont refusé de se connecter aux résolutions aux Nations Unies accusant la Russie pour la guerre, qui a commencé il y a trois ans lorsque Moscou a envahi.

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La vision dérivante de Trump de la guerre et de l’approche amicale envers Moscou a suscité des préoccupations pour les principaux alliés en Europe et a conduit à un changement potentiellement tectonique des relations transatlantiques.

À l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion russe, l’UE a réaffirmé son soutien inébranlable à Kiev jusqu’à ce qu’il atteigne une paix juste et durable tout en s’engageant à aider ses progrès vers l’adhésion à l’UE.

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