Un certain nombre de dirigeants d’extrême droite du groupe « Patriots for Europe » devraient assister au rassemblement dans la région des Loret lundi, notamment le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini.
Des milliers de partisans du National Rally Party (RN) français convergent lundi dans le village de Mormant-sur-Vernisson pour un rassemblement rural organisé par le parti d’extrême droite, exactement un an après sa victoire historique aux élections européennes.
La célébration dans le village de quelque 130 habitants dans la région de Loret, surnommée « Journée de la victoire », est censée marquer le résultat record de l’an dernier pour le RN, lorsque la liste dirigée par Jordan Bardella a remporté 31,37% des voix le 9 juin 2024.
Lundi, plus de 5 000 personnes devaient se rassembler au milieu des camions de restauration et de la crème glacée pour célébrer le succès européen du parti.
Lors des élections parlementaires françaises qui ont suivi, cependant, le parti d’extrême droite n’a pas remporté la victoire importante qu’elle espérait, notamment contre la nouvelle alliance populaire de gauche à gauche.
Le RN a remporté 120 des 577 sièges à l’Assemblée nationale française, devenant la plus grande partie de la chambre mais n’ayant pas obtenu une majorité qui aurait permis à Jordan Bardella de réclamer le ministre Matignon.
Les dirigeants européens d’extrême droite se joindraient au rallye
Avec cette réunion, les dirigeants de l’IRN ont également l’intention de conclure les rangs des Patriots pour l’Europe, l’un des trois groupes d’extrême droite du Parlement européen, qui compte actuellement 85 des 720 députés assis à Strasbourg.
Le Pen et Bardella ont invité le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, un fervent adversaire de l’Union européenne dont les mesures anti-LGBTQ + et la position adaptée à Moscou ont été vivement condamnées par l’UE.
« Les bureaucrates de Bruxelles (veulent) la soumission et le refus … qu’il s’agisse de régler les migrants, de financer la guerre ou de partager la dette », a déclaré Orbán dans un article sur les réseaux sociaux la veille du rassemblement, tout en appelant à « occuper Bruxelles ».
Les autres dirigeants européens de l’extrême droite devraient assister au rassemblement de lundi comprennent le vice-Premier ministre italien et chef du parti Lega, Matteo Salvini, le président du Parti de Vox d’Espagne Santiago Abascal, et les dirigeants des partis alliés à la RN en République tchèque, en Grèce, au Poland et en Belgique.
Une contre-démonstration est également prévue dans la ville voisine de Montargis, qui devrait être assistée par les législateurs français Philippe Brun et Chloé Ridel du Parti socialiste, Ian Brossat du Parti communiste, Manon Aubry et Louis Boyard de la gauche France Undepred (LFI), ainsi que des dirigeants syndicaux.
Le Pen et Bardella dans une démonstration d’unité
Le rallye de lundi est également destiné à démontrer l’unité entre Marine Le Pen et Jordan Bardella, trois mois après qu’un tribunal a prononcé une condamnation à cinq ans à l’inéligibilité à la première dans le cadre du scandale de corruption impliquant des assistants parlementaires européens.
Alors que les sondages l’ont bien en avance dans les sondages pour l’élection présidentielle de 2027, cette peine – qui s’est accompagnée d’une exécution provisoire, comme demandé par les procureurs – empêchera Le Pen de se présenter à la présidence, à moins que la décision ne soit annulée par l’audience de la Cour d’appel, prévue pour l’été 2026.
À l’époque, le chef de la RN a dénoncé « une décision politique » et a décrit l’application immédiate de son inéligibilité comme une « violation de l’état de droit ».
Le président du parti, Bardella, a immédiatement fait écho à la critique, se référant à « un scandale démocratique » et affirmant qu’une « partie du système judiciaire » tentait de « prévenir l’adhésion (du Pen) à l’Elysée par tous les moyens nécessaires ».
Alors que le joueur de 30 ans a continué à montrer son soutien à Le Pen depuis la décision de la Cour, l’homme qui était considéré comme le « plan B » de l’IA pour l’élection présidentielle est désormais considéré comme un candidat sérieux pour 2027 par de nombreux partisans du parti – en particulier chez les jeunes – ainsi que par certaines parties de la presse française.
Selon un récent sondage de l’IFOP, Bardella obtiendrait 34% du vote présidentiel s’il faisait face à la présidente des Horizons, Édouard Philippe, contre 36% pour Le Pen si ces derniers étaient autorisés à courir.
Le classement des personnalités Elabe pour « Les Echos », publié vendredi, donne également au président de l’IRS « une image positive de 35% parmi les Français dans son ensemble, derrière Édouard Philippe (39%) mais toujours en avance sur Marine Le Pen (34%) ».