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Milos Schmidt

Les députés européens exhortés à ne pas revenir sur l’interdiction des voitures à essence d’ici 2035

La réaction de l’industrie fait suite à l’intention du principal groupe politique du Parlement européen, le Parti populaire européen, de réviser les règles sur les normes de dioxyde de carbone pour les voitures et les camionnettes à partir de 2035.

Les fabricants de batteries et les compagnies d’électricité ont écrit aujourd’hui (4 juillet) une lettre aux législateurs de l’UE les exhortant à ne pas retirer l’interdiction des voitures à combustion d’ici 2035 et à plutôt orienter leurs efforts vers l’écosystème européen de la mobilité électrique et à rendre l’industrie européenne compétitive.

La lettre, qui compte neuf signataires, dont Eurelectric, Eurocities, l’International Copper Association Europe et Transport & Environment (T&E), est une réponse à un projet de document du Parti populaire européen (PPE) qui indiquait un affaiblissement du plan du bloc visant à éliminer progressivement les véhicules à moteur à combustion interne (ICE).

Menée par Eurelectric, une association basée à Bruxelles représentant l’industrie européenne de l’électricité, la lettre soutient que l’abandon de telles ambitions retardera les efforts de décarbonisation dans le cadre des objectifs climatiques de l’Europe et portera atteinte aux investissements à long terme dans la mobilité électrique, avec un impact direct sur la santé publique et l’environnement.

« Toute réouverture ou tout affaiblissement de ces normes (la loi européenne visant à éliminer progressivement les véhicules à moteur à combustion interne) pénaliserait ces efforts et détournerait les investisseurs de l’investissement dans la mobilité électrique européenne », peut-on lire dans la lettre. « Nous vous demandons instamment de faire de la compétitivité industrielle à long terme votre priorité au cours des cinq prochaines années pour que l’UE mette en œuvre le Pacte vert. »

Alors que la formation des groupes est toujours en cours, le PPE centriste sera la force majeure du prochain cycle du Parlement européen et son chef vert Peter Liese, un député européen allemand chevronné récemment réélu, est prêt à maintenir les objectifs climatiques mais veut abandonner la bureaucratie, y compris « l’amélioration de la législation » sur les limites d’émissions de CO2 des voitures, comme le rapporte L’Observatoire de l’Europe.

Le groupe centriste souhaite « réviser les règles de réduction des émissions de CO2 » pour les voitures et camionnettes neuves adoptées en avril par les pays de l’UE afin de « permettre l’utilisation de carburants alternatifs à zéro émission » au-delà de 2035, révèle un projet de document issu du congrès du groupe PPE au Portugal cette semaine. Ces carburants peuvent aller du biométhane à l’hydrogène, en passant par l’ammoniac ou les biocarburants.

Ivan-Asen Ivanov, responsable de la politique énergétique chez Eurelectric, considère les projets du PPE comme une « évolution dangereuse » pour la transition vers des transports propres dans l’UE et « une menace pour la stabilité législative ».

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