The Académie des beaux-arts in Paris

Jean Delaunay

Les coupes budgétaires de la culture française déclenchent une réponse sévère de l’Académie des Beaux-Arts

Avec de graves coupes budgétaires frappant le secteur artistique français, l’Académie des Beaux-Arts met en garde contre les menaces de créativité et les libertés démocratiques.

L’Académie française des Beaux-Arts a ajouté sa voix aux protestations croissantes contre les réductions du budget qui menacent de paralyser le secteur de la culture.

Les coupes budgétairesadopté jeudi dernier, hachera 150 millions d’euros dans le financement du ministère de la Culture, laissant les musées, les théâtres et les festivals sous le choc. Et ce ne sont pas seulement le gouvernement central effectuant des coupes – les conseils locaux ont également été dépouillés de 2,2 milliards d’euros de subventions aux États, ce qui les a incitées à réduire leur propre financement artistique jusqu’à 70%.

En réponse, la Fine Arts Academy – une institution fondée par Louis XIV En 1648 – a publié une déclaration sévère décriant les coupes, avertissant des «décisions unilatérales violentes» prises par le gouvernement et les conseils locaux. «Un euro donné à un festival, un théâtre ou un musée génère dix euros de revenus pour l’hospitalité, les transports, etc.», a déclaré l’académie, soulignant les avantages économiques à long terme de l’investissement dans la culture.

Le Premier ministre français François Bayrou prononce son discours de politique générale en janvier à l'Assemblée nationale à Paris.
Le Premier ministre français François Bayrou prononce son discours de politique générale en janvier à l’Assemblée nationale à Paris.

Déficit budgétaire

Dans le cadre du nouveau budget, les programmes culturels sont figés sans avertissement, les théâtres régionaux sont confrontés à la fermeture et les rapports prédisent jusqu’à 1 500 pertes d’emplois dans le secteur.

Cette décision fait partie des mesures d’austérité plus larges du gouvernement, dirigées par le Premier ministre François Bayrou, qui subit une pression pour réduire le déficit budgétaire du pays.

L’Académie des Beaux-Arts soutient que l’impact sur les arts sera de grande envergure, menaçant non seulement les emplois mais aussi «la liberté de recherche et de création, nécessaire à notre démocratie».

Mais les retombées ne s’arrêtent pas là. Le secteur a déjà ressenti les effets de l’austérité: la semaine dernière, les enseignants ont été choqués de découvrir qu’un programme culturel bien établi d’une journée avait été brusquement gelé. L’académie dit que les politiciens locaux ont ajouté l’insulte aux blessures avec des attaques verbales contre les artistes et la communauté artistique, attachant davantage les tensions.

L’Académie des Beaux-Arts est loin d’être la seule voix protestant contre les coupes, avec le mouvement «Debout pour la culture» («Défendre la culture») en prenant le contrôle des lieux artistiques à travers le pays la semaine dernière. Certaines des institutions qui se sont jointes aux manifestations comprenaient Le Passarelle Arts Center à Saint-Brieuc, la Maison de la Culture de Grenoble (MC2) à Grenoble et le groupe de gauche écosocialiste.

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Les manifestations ont recueilli le soutien de certains des plus grands noms de la France en arts et en divertissement, notamment le rappeur Joeystarr, la chanteuse Emily Loizeau et l’environnementaliste Yann Arthus-Bertrand, qui ont tous signé une pétition contre les coupes qui ont été soutenues par plus de 40 000 personnes.

Acteur Juliette Binochequi devrait diriger le jury au Festival de Cannes 2025, a également mis son soutien à la cause.

Les 40 000 signataires plus «dénoncent l’idée qu’en sacrifiant les services publics, y compris l’art et la culture, l’État fait un calcul dangereux, au nom d’un contexte d’austérité budgétaire, qui ne devrait pas obscurcir les menaces pesant sur notre démocratie.»

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