La guerre menée par la Russie en Ukraine a poussé l’utilisation de bombes à fragmentation à des niveaux records, les civils représentant 95 % des victimes dans le monde.
Le nombre de personnes tuées ou blessées par les bombes à fragmentation a atteint un nouveau record, principalement en raison de leur utilisation en Ukraine, selon un rapport publié mardi.
L’Observatoire des mines et des armes à sous-munitions affirme qu’il y a eu au moins 1 172 victimes dans huit pays en 2022, causées par ces armes controversées.
Il s’agit du chiffre le plus élevé enregistré par l’organisation depuis qu’elle a commencé à publier des données en 2010.
Le plus grand nombre de victimes s’est produit en Ukraine, avec 890 victimes enregistrées. Les autres pays les plus touchés sont la Syrie, avec 84 cas, et le Myanmar, avec 13 cas.
Les bombes à fragmentation sont des munitions qui explosent dans les airs, projetant des explosifs plus petits sur une vaste zone. Ils peuvent avoir un impact dévastateur sur les civils, qui représentaient 95 % de toutes les victimes en 2022.
L’invasion de la Russie
Le rapport indique que la Russie a utilisé des armes à sous-munitions à plusieurs reprises en Ukraine depuis son invasion en février 2022. L’Ukraine a également commencé à les utiliser dans sa contre-offensive. La décision américaine de fournir des armes à l’Ukraine a suscité de vives critiques de la part de certaines ONG occidentales.
En 2008, 107 pays ont signé la Convention sur les armes à sous-munitions, acceptant d’interdire le stockage, l’utilisation et la distribution de ces armes.
Le Secrétaire général des Nations Unies s’est vu confier la responsabilité, en vertu de la Convention, d’assurer la collecte et la distribution des rapports de transparence, de faciliter les clarifications sur la conformité des pays signataires et de convoquer des réunions entre les États concernés. Ces questions sont traitées par le Bureau des affaires de désarmement des Nations Unies.