In this photo released by Xinhua News Agency, Chinese President Xi Jinping speaks during a video conference with European leaders from Beijing on Wednesday, Dec. 30, 2020.

Jean Delaunay

Le président chinois se rendra en France, en Serbie et en Hongrie en mai

Ce voyage, riche en symboles, intervient à un moment crucial avec l’avancée de la Russie en Ukraine et l’escalade des tensions commerciales entre Pékin et Bruxelles.

Le président chinois Xi Jinping se rendra en Europe dans environ deux semaines, où il devrait faire escale en France, en Hongrie et en Serbie.

L’une des raisons de cette visite est la décision de l’Italie de se retirer – après quelques hésitations – du grandiose programme chinois de la Nouvelle Route de la Soie, que le Premier ministre italien Giorgia Meloni finalisera à Pékin en juillet.

La décision de Rome accroît l’importance de la Hongrie et de la Serbie, situées en Europe centrale et orientale, si la Chine veut avoir un accès sans entrave à l’UE par voie terrestre.

Un nouvel accord avec le gouvernement italien ne sera pas conclu avant que Xi n’achève sa tournée européenne en mai, où il tentera d’évaluer les intentions des autres pays européens.

Le président chinois Xi Jinping s'entretient avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni alors qu'ils participent à la première séance de travail du sommet des dirigeants du G20 à Nusa Dua, Bali.
Le président chinois Xi Jinping s’entretient avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni alors qu’ils participent à la première séance de travail du sommet des dirigeants du G20 à Nusa Dua, Bali.

Le chemin de fer de fret Belgrade-Budapest constitue à cet égard une question clé et explique en grande partie la visite dans les deux capitales voisines.

Le voyage de Xi à Paris fait partie de l’agenda annuel des deux pays, puisque le président français Emmanuel Macron a promis de se rendre en Chine chaque année lors de sa première élection et il aimerait voir ces visites revenir du numéro un chinois.

Les deux puissances mondiales veulent parvenir à des accords sur la réduction de l’excédent commercial de la Chine, sur la question toujours controversée des droits intellectuels et techniques et sur des mesures réciproques en matière de politique climatique.

Ils sont également confrontés à des problèmes de politique de sécurité, car l’UE et la France considèrent qu’il est vital que la Chine n’intervienne pas aux côtés de la Russie dans la guerre en Ukraine et qu’elle mette fin à son soutien apparemment modeste à la Chine.

Le Premier ministre chinois Xi Jinping, à droite, serre la main du Premier ministre hongrois Viktor Orban avant la réunion bilatérale du deuxième Forum de la Ceinture et de la Route.
Le Premier ministre chinois Xi Jinping, à droite, serre la main du Premier ministre hongrois Viktor Orban avant la réunion bilatérale du deuxième Forum de la Ceinture et de la Route.

Selon Budapest, il est dans l’intérêt de l’économie hongroise d’entretenir de bonnes relations avec le plus grand nombre de pays possible.

Les autorités considèrent la Chine comme une grande puissance représentant une force considérable, contre laquelle il ne vaut pas la peine d’ériger des barrières idéologiques.

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