Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a choisi un ancien poids lourd de la bulle bruxelloise comme candidat du pays au poste de commissaire européen, visant un portefeuille pertinent lié à l’économie ou à la défense.
Des sources diplomatiques grecques ont confirmé la nomination à L’Observatoire de l’Europe, soulignant que Mitsotakis a déjà informé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de cette décision.
Le vice-président sortant de la Commission, Margaritis Schinas, qui, selon certaines rumeurs, avait une chance d’être reconduit dans ses fonctions, a également adressé ses félicitations à son probable successeur à un poste sur X.
Tzitzikostas, du parti Nouvelle Démocratie de Mitsotakis, est actuellement gouverneur de Macédoine centrale, un poste auquel il a été élu trois fois avec plus de 50 % des voix.
En tant que gouverneur de Macédoine centrale, il est membre du Comité des régions de l’UE depuis 2015, occupant le poste de vice-président de l’institution de l’UE et devenant président de 2020 à 2022.
Pour cela, il est considéré par son gouvernement comme un homme expérimenté dans les rôles institutionnels, tant en Grèce qu’en Europe.
Cette sélection, poursuivent des sources diplomatiques, souligne l’importance stratégique de la Macédoine et du nord de la Grèce pour l’Europe, soulignant sa connectivité et son importance géopolitique dans les Balkans et l’Europe du Sud-Est.
Tzitzikostas a travaillé pour la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis alors qu’il étudiait à l’université de Georgetown et qu’il avait fondé une entreprise de produits laitiers biologiques en Grèce. Il est titulaire d’un diplôme en économie et en politique publique de l’University College de Londres.
Mitsotakis espère désormais obtenir un portefeuille important pour Tzitzikostas, en s’appuyant sur sa solide relation avec von der Leyen et sur son rôle décisif dans sa reconduction.
Dans plusieurs interviews, il a évoqué son intention de briguer un portefeuille lié à l’économie ou à la défense, même si Tzitzikostas pourrait également être un bon choix pour la politique de cohésion, compte tenu de son expérience au Comité des régions ou même de l’agriculture, puisque von der Leyen souhaite confier ce rôle à quelqu’un de son propre Parti populaire européen.
Jusqu’à présent, les candidats à la Commission sont officiellement connus pour 16 des 27 États membres de l’UE, dont onze n’ont soumis qu’un nom masculin, ce qui complique l’ambition de von der Leyen d’atteindre la parité des sexes au sein du prochain collège des commissaires.
Hier, le chancelier fédéral Karl Nehammer a nommé l’actuel ministre des Finances Magnus Brunner comme prochain commissaire autrichien dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X.
Il a décrit Brunner comme « un homme politique expérimenté, doté d’une grande compétence en matière de politique financière, économique et de concurrence au niveau national et européen », laissant entendre une préférence pour un portefeuille économique.