Police officers stand guard outside the secondary school where a man stabbed a teacher, Saturday, October 14, 2023 in Arras, northern France.

Jean Delaunay

Le Premier ministre français promet de traquer les pirates informatiques qui ont envoyé des messages menaçants aux écoles

Les messages ont été envoyés via des espaces de travail numériques piratés aux étudiants et aux parents et comprenaient des vidéos de décapitation.

Le gouvernement français a promis de « poursuivre » les auteurs de la cyberattaque contre 50 lycées de la région parisienne.

Dans une allocution jeudi, Gabriel Attal a déclaré vouloir « identifier les établissements les plus à risque », et apporter une réponse adaptée à chacun d’eux. 150 à 200 établissements seraient actuellement concernés, a précisé le Premier ministre.

Mercredi, des messages ont été envoyés via la plateforme numérique ENT qui sert de lien entre enseignants, élèves et parents ; e-mails internes ; ou le logiciel Pronote utilisé par le ministère de l’Éducation.

Les messages comprenaient des menaces d’attentats terroristes, accompagnées d’une vidéo de décapitation.

« Les auteurs pensent qu’ils restent anonymes mais nous les traquons », a déclaré le Premier ministre, qui a ajouté que « plusieurs dizaines » d’auteurs de menaces ont déjà été appréhendés par la justice depuis la rentrée.

« C’est absolument inacceptable, inadmissible », a déclaré Attal, alors que l’on « essaye d’atteindre la sérénité des établissements scolaires ».

Selon une source policière, au moins cinq lycées du département des Yvelines, à l’ouest de la région parisienne, ont reçu des alertes à la bombe entre mercredi et jeudi.

Les auteurs ont « piraté l’adresse e-mail d’un étudiant » pour diffuser le message et une vidéo de décapitation, a indiqué la source.

Dans le département de Seine-et-Marne, à l’est de la capitale française, un lycée a reçu un message indiquant que des explosifs avaient été cachés dans tout l’établissement « au nom d’Allah », a indiqué une source policière.

Le ministère de l’Éducation apporte un soutien psychologique à ceux qui ont vu les vidéos. Des services d’enquête spécialisés ont également été mobilisés pour identifier les auteurs.

« C’était une haine pure et pure envers des gens totalement innocents, qui sont en sécurité et qui veulent juste étudier à l’école », a déclaré un étudiant.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête des chefs d’accusation « d’accès et de maintenance frauduleux à un système de traitement automatisé de données » et d' »introduction frauduleuse de données ».

Les dernières menaces font suite à une vague de fausses alertes à la bombe visant des écoles, des aéroports et des sites touristiques à l’automne 2023.

En octobre, un islamiste radicalisé a poignardé à mort un ancien enseignant à Arras, une ville du nord du pays.

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