PARIS – Le Premier ministre français François Bayrou a survécu au dernier d’une série de quatre requêtes sans confiance en toute confiance contre son gouvernement sur une période de quelques jours. Mais alors qu’il regarde de ce qu’il a appelé un «Himalaya» budgétaire, le vétéran centriste de 73 ans fait face à une route rocheuse à venir, avec peu de choses à conserver.
Le processus difficile de forcer ses plans de dépenses par le Parlement sans vote impliquait de mettre la survie de son gouvernement sur la ligne et l’a laissé avec une base de soutien non plus grande que lorsqu’il a pris ses fonctions. Peu de législateurs étaient satisfaits des 53 milliards d’euros de réductions de dépenses et de hausses fiscales que Bayrou a demandé à faire baisser le déficit budgétaire de la France.
Les socialistes de l’opposition, dont le soutien que le Premier ministre avait passé des semaines à courtiser, a déclaré qu’ils étaient contre le budget de Bayrou mais ont choisi de ne pas le voter au nom de la stabilité, apparemment sur les vents de l’opinion publique.
Une enquête du 6 février auprès de 1 000 électeurs français par le sondage Elabe a montré que 60% des répondants ont approuvé la décision de ne pas renverser le gouvernement, même si 62% se sont opposés à ses plans de dépenses. Quelque 76% pensaient que le gouvernement ne serait pas en mesure d’adopter une législation majeure avant les prochaines élections.
En effet, toute tentative future de légiférer sur les problèmes de bouton-chaud pourrait renverser Bayrou étant donné le soutien limité dont il jouit.
Le Premier ministre français est encadré avec peu de marge de manœuvre, mais un débat de brassage sur l’immigration pourrait le forcer à prendre parti sur l’un des sujets politiques les plus émotifs de la France.
Bayrou a effectivement ouvert un débat sur le sujet le mois dernier quand il a dit qu’il avait l’impression que des parties de la France étaient «inondées» par les immigrants. Les commentaires, qui ont fait écho à la rhétorique d’extrême droite sur la migration, ont menacé de bouleverser ses efforts pour amener les socialistes à soutenir son budget. Le parti a déclaré qu’il avait été indigné et a promis de présenter sa propre requête sans confiance sur le refus du gouvernement de respecter les «valeurs républicaines» une fois le budget finalisé.
La mesure ne passera probablement pas sans le soutien du rassemblement national, ce qui est peu probable. « Nous ne signons pas ce chiffon », a déclaré un législateur proche de l’ancien président du parti, Marine Le Pen, qui a obtenu l’anonymat pour expliquer la stratégie du parti après avoir discuté de la question lors d’une réunion de groupe.
Dans ses rangs, Bayrou semble avoir ouvert la porte à deux de ses membres du Cabinet les plus conservateurs, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et le ministre de la Justice Gérald Darmanin, pour tenter de supprimer la citoyenneté du droit d’aînesse, moins de deux ans après le resserrement des vis d’immigration.
Être né sur le sol français ne garantit pas la citoyenneté, comme elle le fait aux États-Unis, mais une personne née en France de parents étrangers peut devenir citoyen à 18 ans s’ils vivent toujours dans le pays et l’ont fait pendant au moins cinq ans depuis le 11 ans.
Les plans de Darmanin et Retailleau ont créé des tensions au sein de la coalition qui soutient le président français Emmanuel Macron. Elisabeth Borne, ancien Premier ministre et actuelle ministre de l’Éducation, s’est prononcée contre la proposition de réformer la citoyenneté du droit d’aînesse, tout comme le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

Un schisme sur l’immigration pourrait s’avérer fatal à la fois au gouvernement de Bayrou, qui comprend des centristes et des conservateurs, et à la coalition de modérés à gauche et à droite qui se sont réunis pour soutenir la plate-forme pro-business de Macron lorsqu’il a été élu président en 2017, a déclaré qu’un L’ancien législateur de haut rang dans les rangs pro-macron.
« Si le groupe devait exploser, ce ne serait pas sur des politiques fiscales, ce serait sur quelque chose comme l’immigration », a déclaré l’ancien député, qui a obtenu l’anonymat pour parler franchement.
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