Le PIB de la zone euro bat les attentes avec une croissance de 0,4% au premier trimestre

Milos Schmidt

Le PIB de la zone euro bat les attentes avec une croissance de 0,4% au premier trimestre

L’économie de la zone euro a augmenté de 0,4% au T1 2025, doubler le rythme du trimestre précédent et battant les prévisions. L’Irlande a mené la croissance, suivie de l’Espagne, tandis que l’Allemagne a rebondi.

L’économie de la zone euro a augmenté de 0,4% au premier trimestre de 2025, selon les chiffres préliminaires publiés mercredi par Eurostat. Le résultat, qui marque le cinquième trimestre consécutif de croissance, a dépassé les attentes de 0,2% et signale une modeste ramassage de l’élan économique dans le bloc de monnaie de 20 membres.

L’expansion trimestrielle a doublé la croissance de 0,2% enregistrée au cours des trois derniers mois de 2024, offrant une mesure de rassurance aux décideurs qui naviguent dans une période d’inflation collante et de taux d’intérêt élevés. Sur une base annuelle, le PIB ajusté de façon saisonnière a augmenté de 1,2%, inchangé par rapport au trimestre précédent.

L’économie plus large de l’Union européenne a augmenté de 0,3% au premier trimestre, une légère décélération par rapport au gain de 0,4% enregistré au dernier trimestre de l’année dernière. En glissement annuel, le PIB de l’UE a également augmenté de 1,4%, maintenant le même rythme que le trimestre précédent.

L’Irlande, l’Espagne et la Lituanie stimulent la croissance

Parmi les États membres avec des données disponibles, l’Irlande a affiché les performances trimestrielles les plus robustes, le PIB augmentant de 3,2%. L’Espagne et la Lituanie ont suivi avec 0,6% d’expansions chacune.

L’Allemagne, la plus grande économie du bloc, a réussi à quitter son bref ralentissement, enregistrant une croissance de 0,2% au premier trimestre après avoir contracté de 0,2% à la fin de 2024, conformément aux prévisions des analystes.

La France, quant à elle, a affiché une croissance marginale de 0,1%, contre une contraction de 0,1% au cours du trimestre précédent, bien que le chiffre ait été inférieur aux attentes de 0,2%. La Hongrie était le seul pays de l’UE à enregistrer une contraction trimestrielle, rétrécissant de 0,2%.

Réaction du marché muet avant les données clés américaines

Les marchés financiers étaient largement stables après le communiqué. L’euro a tenu une entreprise à 1,1370 $ à 11 h 20 CET, alors que les investisseurs attendaient de nouveaux données sur le PIB et l’inflation des États-Unis plus tard dans la journée.

Les rendements obligataires souverains dans la zone euro ont légèrement glissé, avec des rendements allemands de bund à 10 ans de 3 points de base à 2,46%, des gains de détente réalisés à la suite des annonces de politique budgétaire allemande en mars.

Les marchés boursiers européens ont peint un tableau mixte. L’indice Euro Stoxx 50 a chuté de 0,3% à 5 160 points, entraîné plus bas par une baisse nette des actions bancaires espagnoles. Banco Santander a chuté de 4,8% et BBVA a chuté de 2,5%, malgré les revenus plus élevés que prévu.

La Deutsche Bank a diminué de 2% alors que les préoccupations concernant les tarifs commerciaux ont assombri les perspectives, malgré un battement de bénéfices solides. Le secteur bancaire plus large était sous pression, Caixabank, Crédit Agricole et Erste Bank en baisse de 5%, 4,5% et 4%, respectivement.

En revanche, l’indice DAX de l’Allemagne a surperformé, gagnant 0,8%, soutenu par de fortes performances de Deutsche Post, Rheinmetall et Deutsche Börse, qui ont chacune augmenté entre 2% et 3%.

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