Environ 98 % de ses 1,3 million d’habitants sont catholiques, ce qui en fait le pays le plus catholique en dehors du Vatican.
Le pape François a été chaleureusement accueilli par le peuple du Timor-Leste lundi à son arrivée pour soutenir le redressement du pays après une sanglante bataille pour l’indépendance et célébrer deux décennies de liberté du joug indonésien.
Le souverain pontife est arrivé à Dili en provenance de Papouasie-Nouvelle-Guinée, marquant ainsi la troisième étape de son voyage en Asie et en Océanie. Le président José Ramos-Horta et le Premier ministre Xanana Gusmao, deux héros de l’indépendance très respectés, l’ont accueilli à l’aéroport pour un entretien privé.
Plus tard lundi, le pape François devrait s’adresser aux responsables gouvernementaux et aux diplomates après une cérémonie officielle de bienvenue.
Le Timor-Leste, un pays à majorité catholique et l’un des plus pauvres du monde, attendait avec impatience la visite du pape François, qui coïncidait avec le 25e anniversaire du référendum soutenu par l’ONU qui a conduit à l’indépendance de l’Indonésie.
« Notre grand espoir est qu’il vienne consolider la fraternité, l’unité nationale, la paix et le développement de ce nouveau pays », a déclaré Estevão Tei Fernandes, professeur d’université.
L’atmosphère était très différente de celle de la dernière visite du pape Jean-Paul II en 1989, alors que le Timor oriental était encore sous occupation indonésienne. Après un vote d’indépendance, l’armée indonésienne avait lancé une campagne de terre brûlée, détruisant 80 % des infrastructures du pays et faisant jusqu’à 200 000 morts.
Lors de l’invasion indonésienne en 1975, seulement 20 % de la population du Timor-Leste était catholique. Aujourd’hui, environ 98 % de ses 1,3 million d’habitants sont catholiques, ce qui en fait le pays le plus catholique après le Vatican.
Mardi, le pape devrait célébrer cet héritage avec une messe en bord de mer près de Dili, qui, selon les autorités, devrait attirer environ 700 000 participants.