Hungarian Prime Minister Viktor Orban gives a speech on the steps of the National Museum in Budapest, Hungary, on March 15, 2024.

Jean Delaunay

Le Hongrois Orbán s’en prend à l’UE et au « monde occidental » dans un discours prononcé à l’occasion de la fête nationale

Le discours d’Orban intervient alors que l’ancien membre du Fidesz, Péter Magyar, a annoncé son intention de former un parti politique pour défier le gouvernement au pouvoir et promouvoir le dialogue avec l’UE.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a cherché à mobiliser des soutiens avant les élections européennes de cet été et a exhorté ses spectateurs à l’aider à « occuper Bruxelles ».

Le discours d’Orbán vendredi, coïncidant avec une fête nationale commémorant l’échec de la révolution hongroise de 1848 contre le régime des Habsbourg, a dénoncé l’UE et comparé le bloc aux occupants impériaux qui ont dominé la Hongrie tout au long de l’histoire.

Le leader nationaliste a dressé un contraste saisissant entre son pays et le « monde occidental », accusant ce dernier d’être une source de déracinement et de destruction.

« Ils déclenchent des guerres, détruisent des mondes, redessinent les frontières des pays et broutent tout comme des sauterelles », a déclaré Orbán. « Nous, les Hongrois, vivons différemment et voulons vivre différemment. »

Le discours d’Orbán intervient moins de trois mois avant les élections européennes qui devraient montrer une montée en puissance des partis d’extrême droite à travers le continent. L’opposition à l’immigration et aux droits LGBTQ+, ainsi que l’engagement en faveur de la fierté et de la souveraineté nationales, étaient quelques-uns des sujets abordés par Orbán dans son discours.

Un nouveau parti d’opposition promeut le dialogue avec l’UE

Le gouvernement hongrois est également confronté à un défi d’origine inattendue dans son pays. L’ancien membre du parti Fidesz d’Orban, Péter Magyar, a annoncé vendredi son intention de former un parti politique pour contester l’emprise du Fidesz sur le pouvoir depuis 14 ans et agir comme une alternative à l’opposition fragmentée de la Hongrie.

« Si les électeurs hongrois voient enfin une véritable force politique qui ne peut être ni soudoyée ni soumise au chantage, qui est honnête, droite, ouverte et libre de tout extrémisme, alors de plus en plus de gens croiront qu’il y a un espoir de changement après des décennies dans un marécage politique. » » Magyar s’est adressé à une foule d’environ 10 000 personnes à Budapest.

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