L’offre de Georgescu pour la présidence roumaine a été suspendue sur les questions de documentation liées au financement des campagnes, ce qui l’a incité à condamner la décision comme antidémocratique.
Le comité électoral central de la Roumanie a suspendu la demande du candidat à la présidentielle ultranationaliste Calin Georgescu pour se présenter aux prochaines élections dimanche, suscitant la condamnation et les troubles.
Le comité électoral a examiné les documents déposés par Georgescu mais a décidé de ne pas approuver celui lié au financement de sa campagne car il n’avait pas la signature requise, rapporte L’Observatoire de l’Europe Roumanie.
Il a maintenant le droit de faire appel de la décision ou de déposer une nouvelle demande, selon la loi roumaine.
Georgescu, surnommé le « Tiktok Messie », est sorti en tête lors du premier tour des élections présidentielles de la Roumanie en décembre, que le tribunal constitutionnel du pays a annulé à la suite de la déclassification des rapports de renseignement montrant la participation russe à influencer les électeurs par le biais des médias sociaux pour soutenir le candidat inconnu de l’époque alors relativement inconnu.
Les accusations tournent également autour de son soutien aux sympathisants de The Iron Guard, un mouvement fasciste et antisémite et un parti politique antisémite de la Seconde Guerre mondiale, qui est illégal en vertu du droit roumain.
Georgescu n’a pas tardé à condamner la suspension, l’appelant «un autre coup direct au cœur de la démocratie dans le monde».
« Je n’ai qu’un seul message: si la démocratie en Roumanie tombera, le monde démocratique entier tombera, ce n’est que le début », a-t-il déclaré dans un article sur Facebook dimanche.
« L’Europe est maintenant une dictature, la Roumanie est sous la tyrannie », a-t-il ajouté.
La décision a déclenché des manifestations immédiates des partisans de Georgescu, qui sont descendus dans les rues de la capitale de la Roumanie Bucarest, se heurtant à la police devant le siège du comité électoral dimanche soir.
Un gendarme a été blessé dans la bagarre lorsqu’il a été frappé par un objet contondant, mais était hors de danger, ont déclaré les autorités. Les manifestants ont lancé des rochers et des pavés à la gendarmerie, qui a été forcé d’utiliser des gaz lacrymogènes, selon les rapports.
« Nous appelons les participants à éviter toute violation de la loi, à rester calme, à démontrer paisiblement et civilement et à poursuivre le dialogue avec les équipes spécialisées des gendarmeries », a indiqué les forces de police dans un communiqué.
Le premier tour de la rediffusion des élections présidentielles est prévu pour le 4 mai.