Oubliez les choux de Bruxelles et la salade iceberg ! Si vous cherchez un partenaire inattendu dans la lutte contre le cholestérol, ne cherchez plus : direction le rayon des primeurs pour rencontrer… le chou chinois ! Longtemps éclipsé par des stars du potager plus médiatiques, ce légume discret pourrait bien devenir l’atout secret de votre cœur, et la science a désormais son mot à dire.
Le chou chinois : un légume boudé mais prometteur
On le croise sans vraiment le voir. Il trône sagement dans nos supermarchés, s’affiche de bon cœur chez les maraîchers, squatte les marchés et règne en maître dans les épiceries asiatiques. Avec ses longues feuilles vertes et frisées, il ressemble à une laitue romaine ambitieuse ou à une blette un peu trop sûre d’elle. Mais derrière ses airs de timide, le chou chinois ou pak choï, star incontestable de la cuisine asiatique, cache un potentiel insoupçonné pour notre santé. Apprécié pour sa texture croquante et son goût légèrement épicé, il est pourtant peu consommé en France – et c’est bien dommage !
Quand la science s’invite à table : l’étude choc chez les hamsters
C’est bien connu, manger fruits et légumes, c’est donner un coup de pouce à son cœur… mais encore faut-il piocher les bons ! Des chercheurs chinois, sérieux comme jamais, ont voulu en avoir le cœur net – et quoi de mieux pour cela que 56 hamsters cobayes, répartis en quatre groupes pour une expérience de toute beauté :
- Le groupe A : alimentation classique. Les bons élèves.
- Le groupe B : menu bien gras, sans un brin de chou chinois. La team cholestérol.
- Le groupe C : même diète grasse mais avec 5% de chou chinois mélangé dans l’assiette.
- Le groupe D : toujours un menu riche, mais cette fois relevé avec 7% de chou chinois.
Pendant 56 jours (de quoi se lasser des menus…), les scientifiques ont surveillé plusieurs paramètres sanguins et hépatiques de leurs petits patients, analysant notamment le cholestérol et les triglycérides.
Des résultats à faire friser les moustaches… et les feuilles
Attention, roulement de tambour végétal : l’équipe de hamsters du groupe B, gorgée de graisses et privée de chou chinois, a fini par afficher fièrement (ou pas) des taux élevés de cholestérol total et de triglycérides par rapport au groupe A. Jusque-là, rien de follement surprenant.
Mais la vraie surprise vient du groupe D – celui qui a largement adopté le chou chinois : ses membres ont vu fondre leurs taux de cholestérol total, de triglycérides et même du fameux « mauvais cholestérol » (le LDL). Cerise verte sur le wok, leur « bon cholestérol » (le HDL) a, quant à lui, grimpé par rapport au groupe B. Bref, une petite révolution dans la gamelle ! En revanche, pour le groupe C, qui n’avait droit qu’à une pincée quotidienne de chou chinois, la différence n’était pas significative sur les principaux marqueurs.
- Groupe B : cholestérol total et triglycérides en nette hausse.
- Groupe D : amélioration marquée du profil lipidique (baisse du LDL, hausse du HDL).
- Groupe C : pas de changement très net mesuré.
Pourquoi cet effet étonnant… et quelles perspectives ?
Mais pourquoi donc ce chou modeste joue-t-il les super-héros chez les rongeurs ? Selon les chercheurs, tout pourrait s’expliquer par sa belle richesse en fibres et en antioxydants (notamment les polyphénols), de précieux alliés pour éviter l’oxydation du mauvais cholestérol. Les hamsters ayant bénéficié de 7% de chou chinois dans leur alimentation se sont, d’ailleurs, distingués par leur santé cardiovasculaire bien meilleure parmi tous les groupes nourris gras.
Attention tout de même, prévient l’équipe scientifique : ces résultats prometteurs autour du chou chinois doivent encore être confirmés sur de plus larges cohortes et, bien sûr, adaptés à l’humain. N’allez donc pas troquer sans réserve votre alimentation pour un festival de pak choï chaque jour !
En conclusion : facile à trouver, délicieux à cuisiner et manifestement doué pour contrer l’accumulation du cholestérol dans l’organisme, le chou chinois semble être l’allié auquel on ne s’attendait pas… mais dont on aurait tort de se priver. À glisser dans son panier lors du prochain marché, pour tester en salade, sauté ou dans une soupe. Après tout, ça ne coûte pas grand-chose d’essayer, surtout si votre cœur vous dit merci !



